- Accueil
- Blog
Blog
Le 09/05/2017
Ce mardi, nous sommes partis à l'assaut de la Dent du Chat suivie du Mollard noir.
Quelques passages aériens mais belle vue sur le lac du Bourget.
2017.05.05 LPP Cessens/Sapenay
Le 05/05/2017
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
Sortie du vendredi 05 mai 2017
Cessens Sapenay
(Photos Edmond) (LPP) 2017.05.05 CESSENS SAPENAY
- Pas de chance pour cette sortie avortée du mardi 25 avril ! Toutefois consolons-nous du fait que la mauvaise météo annoncée s’avérait exacte… Hélas ! Et l’averse soudaine aura au moins eu cet avantage ( !) : nos téméraires aventuriers du jour, bravant l’adversité, aurons pu prendre connaissance de l’accès au lieu de départ de la boucle projetée, de Balmont…, réservée alors pour une autre fois !
Et pour ceux d’entre-nous qui entretenaient l’espoir (en vain) que pareil déluge s’arrête vite, l’invitation à une pause-café réconfortante chez notre « artiste » locale était fort bienvenue et appréciée une fois de plus. Merci Mado.
- Pas plus de chance le mardi suivant 02 mai ! Mais cette fois-ci, plus de doute possible sur l’évolution du temps : ce matin c’était la neige qui tombait… et le ciel restera obstinément bas et ruisselant ! Ca, c’est encore un coup monté par la lune, et rousse en plus, parait-il ! Si, si, les pommes de terre de certains jardiniers précoces l’ont vu !
Bon, de la pluie il en fallait, et le jardin en réclamait en quantité, et pas seulement : des recommandations officielles contre cette pénurie précoce s’imposaient. Bien, mais cette ondée persistante, si bienfaitrice fut-elle, deux mardis de suite ; faut pas pousser !
Et aussi bien, pourquoi ne tomberait-elle pas seulement la nuit, nous laissant toute liberté d’assurer notre planning, sans contrainte ? Bien sûr, je plaisante… et il nous faut bien composer avec ces intempéries ! Donc, remédions au fait que deux sorties d’affilée n’ont pu s’effectuer !
- Et pourquoi, alors que ce prochain vendredi 05 mai, la météo s’annonçant optimiste, ne pas envisager une randonnée commune avec nos amis des sections 2 et 3 ?
Solution adoptée : onze marcheurs « pas pressés » adhérent à cette idée, sans toutefois vouloir contraindre leurs vaillants collègues à ralentir leur rythme de progression, ça va de soi !
Avantage du jour : en heureuse conséquence, un car peut alors s’envisager ? Solution à préférer, comme chacun sait.
Rendez-vous à 8 h 30 au parking des Grèves (dommage !) avec « Francony », destination Cessens, pour un point de départ situé au village-même, le tour de la Montagne de Cessens comme objectif.
C’est parti, chacun équipé pour la journée. Alors que pour rejoindre la chapelle Notre-Dame de la Salette, notre section opte pour une mise en jambe douce par la route asphaltée en lacets serrés, nos camarades attaquent d’emblée par le sentier pierreux pentu, ce qui fait que bien vite leurs sacs à dos ne nous serviront plus de repères : on ne les reverra qu’au terme de leur équipée ! Seul l’ami Marcel, toujours aussi farceur, a décidé d’adopter le rythme « pas pressé », sa compagnie étant toujours aussi appréciée.
Brouillard froid persistant tout au long de cette première partie de parcours, sur un bon chemin forestier sans difficulté ; la température plutôt basse nous incite à ne pas trop ralentir notre progression.
Après quelques timides tentatives, le soleil se résout à apparaître en continu, comme prévu, avant le contournement du massif par le nord.
Auparavant, tout au long du chemin, on a pu constater les dégâts provoqués par la pyrale du buis la saison passée : nombre de ces arbustes désormais dépouillés de leurs vertes feuilles persistantes, ne survivront pas ! C’est là une cause, entre autres, du réchauffement climatique !
Nous voici arrivés au col du Sapenay, altitude 897 m. Ici on rejoint la route asphaltée qui arrive de Chindrieux, laquelle on suivra sur quelques centaines de mètres, direction Sud, sans dénivellée. On découvre le vaste plateau herbeux vallonné, bordé et parsemé de haies et bosquets. Là le vent se fait sentir.
Puis apparaît sur notre droite, le superbe belvédère sur la Chautagne. Surplombant le lac du Bourget en son extrémité Nord, le site est équipé d’un plan d’envol pour deltaplanes, parapentes. Impressionnant de se jeter dans le vide du haut de cette barre rocheuse !
Quel lieu paradisiaque pour notre pause casse-croûte, dans ces conditions idéales. Quelques clichés emmagasinés dans la boîte à souvenirs : à nos pieds, le lac, Châtillon, Chindrieux, le départ du canal de Savière ; la plane Chautagne et sa peupleraie la plus grande d’Europe ; au loin le Rhône, Culoz et le Grand Colombier qui culmine à 1 525 m, au fond les monts du Jura. Plus au sud, la montagne du Chat, l’abbaye de Hautecombe…
Repus, le regard jamais lassé, il nous faut bien quitter, à regret, ce site enchanteur. Après quelques foulées sur la route asphaltée, ascension un peu ardue de la prairie pentue pour rejoindre, en haut, le bon chemin, ignoré en matinée, sur notre gauche. Suivons-le direction sud, sur ce vaste plateau herbeux, bénéficiant de beaux points de vue sur la Chambotte, le lac, le Chat, et au fond, la chaîne enneigée de Belledonne.
Puis à nouveau en forêt, et nous laissant séduire par le balisage, petit crochet accidenté pour accéder au point culminant de la rando, à 986 m, dénommé belvédère, un peu décevant, certes.
Poursuivant vers l’est, voici qu’on retrouve notre itinéraire du matin. Petite pause près de la chapelle retrouvée, et du belvédère de l’Albanais, avec sa Table d’orientation.
Le sentier pierreux en forte déclivité descendante nous ramène vite au village de Cessens, des vaches paissant là nous jetant un regard curieux. Ici nous attend notre car.
Ce coquet chef-lieu attire notre attention par ses bâtiments publics bien restaurés et mis en valeur : le four banal à pain avec sa charpente massive en bois, le clocher avec sa haute flèche effilée zinguée, la mairie, sobre, l’école harmonieusement teintée… Petite déception : plus de débit de boisson ici ; contentons-nous de la fraîche eau de la proche fontaine.
A leur retour, nos amis, fourbus, auront parcouru une distance d’environ vingt kilomètres en accédant au Mont Clergeon, soit le double de la nôtre : bravo ! A fatigue similaire, notre performance nettement moindre justifie sans doute la dénomination adoptée par notre section, en toute logique, et sans complexe.
Et alors pourquoi ne pas renouveler ce genre de sortie commune, souhait ainsi formulé par l’ami Michel dans son intervention au micro.
Sur un plateau d’altitude, à la belle saison : choix d’une boucle d’une distance inférieure à dix kilomètres, pour une dénivellée ne dépassant pas 300 m, tandis que les collègues aguerris gravissent les sommets alentour ! Mais il me semble que je n’invente rien, le problème étant de coordonner l’action, et je suis conscient que cela n’est pas facile.
Merci à tous pour cette journée.
P. S. C’est toujours avec tristesse que nous apprenons la disparition d’une camarade… La Kiki a brutalement quitté cette vie où un destin sournois ne l’a pas ménagée. Paix à son âme : il nous reste des souvenirs…
EP/vm
2017.04.18 LPP Chaos du Chéran
Le 02/05/2017
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
18/04/2017
Le chaos du Chéran
(Photos Viviane) (LPP) 2017.04.18 CHAOS DU CHERAN
On ne déroge pas à la règle : rassemblement au parking Georges Brassens pour un départ prévu à 13 heures.
Météo : temps bien ensoleillé, mais forte bise soufflant en rafales glaciales. Dans ces conditions, que fait-on ? Modifions le programme ! Trop exposé aujourd’hui, le circuit de Balmont est remplacé par celui du « chaos du Chéran », sans doute plus abrité ! Choix qui s’avèrera judicieux.
NB : Pour un descriptif plus détaillé de ce circuit, vous voudrez bien vous reporter à la précédente « chronique » en date du 02 août 2016.
Donc dix-sept personnes en covoiturage pour un premier arrêt-minute à Chaux : c’est avec empressement que nous prenons à bord celle qui, plus tard, a l’intention de nous gratifier à nouveau de sa généreuse hospitalité, toujours très appréciée ! Alors surtout, ne l’oublions pas !
Second arrêt/mn aux « Quatre Chemins » (Alby) où on laisse en stationnement un véhicule, pour une raison de commodité de retour. Passons… ;-)
Héry/Alby, Cusy, puis à gauche : route des Crêts où, un plus loin l’étroitesse et la forte déclivité invitent les « chauffeurs » à une prudence évidente.
Arrivés au bas, sur le vaste parking, un léger incident tempèrera quelque peu l’ambiance dans le groupe, joyeux de se trouver là à deux pas de la rivière dont le bruit caractéristique nous parvient.
C’est parti ! Le sentier de terre, très praticable en cette période sèche, nous amène rapidement en vue de la belle passerelle métallique qui, au-dessus du Chéran, nous permet de relier Cusy à Gruffy. Avant elle, il n’y a pas si longtemps, il fallait traverser à gué !
Apprécions au passage la limpidité de l’eau de la rivière à gros débit aujourd’hui, nous arrivant des Bauges, au sud, site protégé dont elle est l’élément moteur.
En sortie, ignorons le parcours sur la gauche en direction du Moulin Janin, qu’on réservera pour plus tard, et empruntons sur la droite, ce bon chemin longeant le cours d’eau, abondamment illustré par différents panneaux et accessoires de signalisation et documentation sur le site, sa flore, sa faune de cet espace nature. L’un deux, sonorisé au moyen d’un dispositif solaire, nous permet même d’écouter chanter les oiseaux locaux.
Nos marcheurs, charmés par l’originalité des lieux, l’ambiance reposante, progressent sans difficulté en remontant le cours enchanteur de ce torrent alpestre. Sur cet agréable chemin bien aménagé, on profite également de l’ombrage léger des grands arbres, leur feuillage n’étant pas encore entièrement développé.
Et l’absence de bise en ces lieux, est appréciée.
A l’approche d’une prairie apparaissent, se détachant dans l’azur au loin au bout du Semnoz, les Tours Saint-Jacques, squelettiques au-dessus de la verdure.
Laissons, à gauche, le sentier qui mène à la D 31, une centaine de mètres plus haut, en amont des virages, qui accède au Pont de l’Abîme. Celui-ci, fort pentu, n’est pas conseillé aux « Pas Pressés » que nous sommes.
Puis, bien vite, après quelque cheminement sur des caillebotis antidérapants, apparaissent les énormes blocs de calcaire disséminés dans la rivière, nous indiquant que nous arrivons au « chaos », l’eau se frayant bruyamment un passage parmi ceux-ci.
Terminus du parcours ! Tout là-haut, à une centaine de mètres au-dessus du lit formé de profondes gouilles, se détache l’impressionnant ouvrage suspendu où circulent des véhicules dont on peut entendre le bruit des pneus sur le tablier composé de bastings de bois juxtaposés.
La pause contemplative en ce site hors du commun nous permet d’admirer ces falaises verticales que le torrent impétueux a creusées au fil des siècles pour son passage : difficilement imaginable !
Et il nous faut bien penser alors à rebrousser chemin, sous le soleil généreux, par une température très favorable à la marche, longeant cette limpide rivière qui se fait joyeusement entendre.
L’un des nombreux panneaux descriptifs nous rappelle que nous sommes ici dans la vallée des cyclamens, fleur qui a, entre autres, donné son nom à un titre du premier roman d’Yvonne Dubois. Paysanne d’Allèves, où elle est née en 1931, celle-ci est l’auteur de plusieurs récits, chants d’amour à la paysannerie locale, en communion avec la nature dont elle est profondément éprise, ses « bêtes » vouées à leur disparition, les cyclamens qu’elle cueillait, …
Ses ouvrages :
« La Vallée des Cyclamens », publié en 1983, réédité en 2005
« L’Ocarina rouge » en 1986
« Les Perles bleues » en 1996
« Couleur de terroir » en 2003.
Louis (Lucien), le mari d’Yvonne, paysan, était originaire de Saint-Sylvestre.
Plus bas, aux abords de la prairie bordée de grands arbres, le Chéran, jusque là tumultueux, s’assagit pour laisser place, en s’élargissant, tout à son aise, à de beaux plans d’eau peu profonds, invitation à la baignade, à la saison plus propice. Petit arrêt-détente contemplatif autour de cet équipement judicieusement disposé là : on reste admiratif devant ce spectacle reposant.
La passerelle n’est plus très loin. Agréablement dépassée, le sentier bien sécurisé pour franchir les derniers ruisseau, ravins, nous ramène paisiblement au parking, tout proche.
Les voitures revenues au chef-lieu de Cusy, la majorité s’orientera vers Gruffy, permettant ainsi, en franchissant le pont suspendu, de revoir, tout au fond de la gorge, la minuscule plateforme d’où on pouvait contempler tout là-haut, l’impressionnant ouvrage d’art.
Avec la remontée, il nous faut à nouveau composer avec les violentes bourrasques de bise froide, fort désagréables, dont le fond de vallée nous avait protégés.
Chaux : joyeusement, tout ce petit monde ravi, va alors prendre place autour de la table préalablement préparée à dessein.
Là, de savoureux gâteaux « maison » vont titiller nos papilles ; et l’un d’entre nous, anticipant au fait que ces délices salivés « glissent » bien, assura le nécessaire… Merci, Mado, Ambroise.
Cette chaleureuse réception ne pouvait alors que se terminer en chanson ! Que cette après-midi fut agréable ! Merci à tous de votre joyeuse participation.
La prochaine fois, sans doute au Roc-de-Chère pour une dernière sortie à mi-journée, de la saison printanière.
EP/vm
Le 28/04/2017
Départ de La Thuile jusqu'au Col de la Frasse. Juste 1/2h de pluie à la descente. Super ! par ces temps perturbés.
Le 26/04/2017
Encore une belle journée à la Chambotte. Après un petit détour par la Grotte des Fées pour admirer le point de vue, montée à la Croix de Meyrieu puis retour par la Biolle.
Le 20/04/2017
Mardi il faisait 2° au Col des Prés pour notre rando à la Galoppaz.
Le vent a balayé les nuages et nous avons pu admirer la vue depuis le sommet.
Le 20/04/2017
Aujourd'hui, par grand soleil, direction la Pointe de Miribel au départ de Plaine Joux.
Après avoir parcouru le sanctuaire, nous arrivons à la vierge qui nous attend sur la Pointe, face au Mont-Blanc. Belle journée.
2017.04.12 LPP Doussard La réserve du bout du lac
Le 19/04/2017
« TRIBULATIONS D’UN « PAS PRESSE »…
12/04/2017
Doussard – Au bout du lac
Moi qui n’avais pas forcément l’intention d’écrire un « papier » sur cette sortie connue…
« Pauvre vieux ! » il est des jours où le sort s’acharne…
Donc, onze personnes présentes, dont une nouvelle venue en quête d’un essai, sur le parking rue Georges Brassens, pour un départ à 13 h, comme d’habitude. L’influence de la période pascale a sans doute contribué à ce qu’aujourd’hui notre effectif soit réduit. Qu’à cela ne tienne : avec une aussi belle météo, cette sortie est prometteuse.
Trois véhicules seront nécessaires pour le covoiturage, direction « la réserve du Bout du Lac ».
L’une d’entre nous, donc la « nouvelle », pour sa première sortie avec « les Pas Pressés », tenait impérativement à partir avec sa propre voiture, prétextant de pouvoir, en cours de trajet, écouter sa musique métal favorite ! Ben, on ne va pas bouder cette objection, les volontaires pour le service du transport n’étant pas légion !
Bien, transbordons donc les deux équipements déjà déposés dans le « vieux » kangoo.
Et là, premier incident : une serrure récalcitrante à l’impulsion de la clé, ne permet pas d’ouvrir le hayon arrière. Bien, accédons donc au contenu du coffre, à genoux sur le siège arrière ! Sacs et bâtons sont répartis entre les deux voitures susceptibles de nous prendre à bord.
Le temps de m’assurer que le conducteur du troisième véhicule ait bien assimilé le trajet, voilà que le premier, sans doute par méprise, démarre sans m’attendre, avec… mon sac, mes bâtons… Pourtant c’est un bon copain ! Sourd à mes appels désespérés, me voici debout, pantois, gesticulant au milieu de la route en vains mouvements, mes chaussures à la main !
La troisième voiture déjà au complet, vais-je être condamné à n’assurer qu’un rôle de gardien de parking en ce bel après-midi ?
Mais non, attentive, la conductrice de la voiture intermédiaire au-devant, apercevant ma détresse dans son rétroviseur, s’arrête et me prend en charge, car elle a de la place, elle. Oui, mais en contrepartie, me seront alors imposés… une quinzaine de kilomètres d’écoute de sa musique favorite à laquelle elle tenait tant, laquelle n’a absolument rien à voir avec ma préférence pour notre virtuose artiste local : Christophe Pessey ! Consciente malgré tout de mon inconfort acoustique, elle en modère l’intensité, et comme ma capacité auditive est déjà bien sur le déclin, je vais plutôt m’en tirer assez bien.
Mais… « Pauvre vieux ! »
Après un trajet heureusement ensoleillé, nous voici arrivés sur le parking poussiéreux jouxtant la route de la Vieille Eglise, à Doussard. Récupérant mon équipement dispersé, je propose, pour varier, d’effectuer aujourd’hui le trajet en sens inverse des aiguilles de la montre.
Longeons d’abord l’Ire, à gros débit actuellement, la fonte des neiges dans les Bauges l’alimentant généreusement.
Et profitons de l’abondante et instructive signalisation disposée judicieusement, à maints endroits, tout au long du parcours.
Quittons plus loin ce large et confortable chemin de sable compacté, plan, en forêt, où les arbres laissent apparaître leur nouveau feuillage, pour aborder la zone du marais, sec en cette période de beau temps qui dure.
Le cheminement se fait alors sur la longue lignée de passerelles composées de bastings juxtaposés, ce dispositif n’ayant guère son utilité aujourd’hui, et c’est tant mieux. A la roselière succède le vaste tapis d’ail des ours (allium ursinum), dont l’odeur forte emplit l’atmosphère ambiante. Comestibles, ne pas confondre ces feuilles odorantes (ce sont elles que l’on consomme) avec celles du muguet, très ressemblantes, ou du colchique en automne. Pour cela, il suffit de les humer.
Au sol donc, ce vert prononcé, plus loin le bleu du lac, et au-dessus l’azur du ciel, quelles nuances dans le décor !
Et l’on arrive à « l’Eau Morte », l’affluent le plus important du lac lequel, en ce lieu, est squatté par le castor.
M… : mes lunettes ? A l’évidence, elles ne sont plus au-dessus de mon nez ! A mon insu l’attache, certes en mauvais état, n’a plus assumé son rôle ! Tombées en cheminant sur cet étroit sentier végétal, où donc les retrouver ? Sans grand espoir de succès, dans ce fouillis de verdure, je rebrousse chemin jusqu’à la prairie, bientôt rejoint dans mon exploration minutieuse, par les copains compatissants. Interview des promeneurs arrivant sur ce sentier : rien ! Mes bésicles ont sombré dans le champ d’ail ( ! )
« Pauvre vieux ! » En plus d’une ouïe déficiente, te voilà désormais bigleux !
Côté positif : durant cet intermède imprévu, ces dames ont pu apprécier la douceur d’un bord de l’eau ensoleillé : ce n’est pas perdu pour tout le monde !
Ici donc est le domaine du castor, l’enchevêtrement d’arbres tombés trahit sa présence. Sa description, ses mœurs, son habitat, sont amplement décrit sur de nombreux panneaux colorés, explicites.
Et si je sortais à nouveau mon « Nikon » ? Zut : qu’apparait-il sur son écran ? « Votre carte-mémoire est en lecture protégée ». Ce qui veut dire, en clair, que cette carte n’accepte plus de photos dans son état actuel. Il ne manquait plus que ça ! Pour y remédier, il faut l’extraire de son logement et actionner la languette minus pour la repositionner. Mais bon dieu, pour ce faire, il me faut mes lunettes !
« Pauvre vieux ! » : plus de photos !
La tour Beauvivier se présente à nous : de ce belvédère aménagé sur ce vieil édifice de pierres rafistolé, on jouit aujourd’hui d’un superbe panorama dégagé sur l’étendue d’eau à la teinte virant à l’émeraude et son décor de montagnes l’entourant.
Dès lors, on chemine sur de larges passerelles faites de caillebotis, surélevées au-dessus de la roselière noyée : quelle somme de travail et d’investissement pour réaliser de tels équipements permettant à tout un chacun, poussettes, handicapés, etc., de pouvoir accéder à ce cadre enchanteur.
Bientôt un large ponton aménagé en plateforme face au lac apparait, le regard, de là, portant en enfilade sur tout le « petit lac » coloré. N’est-ce pas un lieu rêvé pour pousser la chansonnette ? A cet effet une mélodie est donc proposée, au titre évocateur : « Le lac bleu d’Annecy ». Mais il me faut bien compenser la mémoire défaillante par un support écrit, lequel a été prévu.
Oui, mais pour le lire, il me faut… mes lunettes ! « Pauvre vieux ! »
Sauvé provisoirement : le copain qui, au départ m’avait trahi, me vient en secours en me proposant sa « réserve d’optique » bienvenue, laquelle va bien compenser. Ambroise, t’es bien le meilleur !
Et heureusement que de belles voix féminines m’accompagnaient fort brillamment dans mes vocalises non mémorisées ! Merci.
Bien vite le large chemin retrouvé nous ramène à la prairie, bouclant ainsi le premier circuit, là où, alentour, ces fichues lunettes supposées tombées, serviront peut-être de loupe à quelque grenouille coassant par là !
Puis, empruntons sur la droite, avec quelques hésitations pour certaines de ces dames, l’attrayante petite passerelle suspendue, instable, objet de plaisantes sensations, qui nous permet de franchir l’Ire.
En sortie de la petite forêt qui suit, on découvre à nouveau avec ravissement, le lac dans toute sa splendeur sous le soleil radieux.
En bordure de la plage aménagée où viennent mourir les vaguelettes poussées par une bise modérée, leur bruit sur le gravier nous rappelant d’autres vastes espaces nautiques qu’on a pu reconnaître par ailleurs : nostalgie…
Après une pause panoramique apaisante et quelques pas sur le sable, rebroussons chemin, un peu à regret pour poursuivre notre périple paisible en forêt aérée.
Arrivés au parking, le soleil est encore haut ! Et si on en profitait pour découvrir ce hameau de Verthier, situé à un quart d’heure d’ici ?
Pittoresque vieux village rattaché à Doussard, que traverse l’Eau Morte. Anciennes fermes bien retapées, chapelle (fermée) restaurée en 2001, vieux pont sur la rivière limpide, arbustes fleuris : que de charme !
Ici est le point de départ du GR 96 pour le col de la Forclaz.
Bien ? Un peu tard à présent pour pousser jusqu’au deuxième pont.
Donc, demi-tour, et bien vite, la D 909 traversée, nos voitures sont en vue.
Bon, allez ! Au casse-croûte ! Restez là-bas à l’ombre des filles, on arrive…
« - Guy, sors le nécessaire, s’il te plait !
- Ah, moi je n’ai que la table !
- Comment çà ! Alors, Ambroise, ouvre ton coffre !
- Moi ? C’est vide : je n’ai rien !
- Ah bon ! Pourtant dans la Peugeot, j’y ai vu que mes chaussures ! Regardons encore ?
- Ben rien ! m…. alors, faut se rendre à l’évidence : le goûter a dû rester dans le Kangoo §
- Eh ! Les filles, revenez : y a rien à bouffer ! »
La totale, y manquait plus que ça ! On n’a plus qu’à aller casser la croûte à Sous-Aléry, le lac en souvenir !
« Pauvre vieux ! » : confus, la mine défaite devant la risée des copains !
- Allez, en route pour le retour, et aussi ma … seconde dose de « Métal Music » : dur !
Jusqu’à Sevrier, ça roule, mais devant mes yeux sans assistance, le paysage est flou ! et le moral dans les chaussettes. Puis les ralentissements arrivent ! Ben j’aurai peut-être plus le temps d’y voir clair ! Et de penser au casse-croûte ! Et si, par oubli, je l’avais laissé au pied du Kangoo et qu’un toutou affamé, passant par là, n’en laissait alors qu’un sachet vide, déchiqueté ?
« Pauvre vieux ! »
Enfin le gymnase est en vue ; accueilli comme on peut s’en douter, par un attroupement de mines hilares, ça va de soi !
Et le coffre de la Kangoo toujours condamné ! De plus on me fait ironiquement remarquer que si toutes les portes sont bien fermées, par contre la vitre, elle, est restée ouverte !
« Pauvre vieux ! »
Alors, debout sur le siège arrière, arquebouté, la tête plongeant sous la tablette au plus profond du coffre pour inspecter avec force interrogation : « Euréka : sachet en vue ! Ouf, sauvé !
Et les joyeuses plaisanteries de fuser alors autour de la petite table, l’appétit satisfait ! Ainsi la balade se termine de la meilleure des façons. Mais qu’il y avait donc matière à se divertir !
Vraiment alors, il y a des jours « sans… » ! « Pauvre vieux ! »
Allez, à la semaine prochaine, à Balmont, avec… de nouvelles lunettes !
P.-S. Si, par un curieux hasard, des lecteurs n’étaient pas rassasiés, pour des précisions complémentaires concernant le descriptif de ce superbe circuit de la réserve du Bout du Lac, reportez-vous au premier « jus » en date du 19/11/2015 (du même auteur).
Merci de votre attention.
EP/vm