CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
20/09/2016
Les Confins
(LPP) 2016.09.20 LES CONFINS (photos Edmond)
Randonnée aux Confins que nous aurions pu également sous-titrer : « Sortie champignons… »
Heureuse constatation : vingt-sept partants au rendez-vous de 9 h 30, parking des Grèves.
Bienvenue souhaitée à la demi-douzaine de nouveaux adeptes de la marche qui nous rejoignent aujourd’hui à la section des « Pas Pressés », pour un « galop d’essai », espérant qu’ils n’en soient pas déçus !
Six véhicules seront nécessaires pour emmener à pied d’œuvre ce bon groupe.
En aparté : l’inscription de tous à la permanence d’hier, de 10 à 11 h, aurait permis un transport en autocar. Aussi, à l’avenir, tâchons d’appliquer cette petite règle, pour le confort de tous !
La Clusaz, puis montée aux Confins, laissant les voitures parquées au sud du lac.
Bonne idée que de démarrer la balade depuis ce lieu : le bon chemin légèrement ascendant, au pied des combes de Balme et Bella Cha que dominent la Roualle, la Grande Torche, Tête Pelouse (sommets de cette imposante chaîne des Aravis culminant tous à plus de 2 500 m), nous permet de surplomber le lac. Beau spectacle que le reflet des chalets du hameau des Confins et sa chapelle, se reflétant dans le calme miroir vert.
Ambiance « alpage » avec le bruit caractéristique des sonnailles qu’agite ce troupeau de vaches « Abondance » au pelage coloré et rutilant, paissant en cette prairie bien fournie. Que de reblochons crémeux en perspective !
Obliquons bientôt vers l’ouest pour rejoindre le G. R. de Pays Tournette – Aravis. La pente devenue un peu plus accentuée met nos muscles et notre souffle à l’épreuve pour atteindre Paccaly, à 1 490 m.
La pause à « la Pierre Marquée », dans une clairière à 1 537 m, point culminant de notre balade, sera appréciée pour l’ouverture des sacs. Petite inquiétude passagère : des nuages menaçants stationnent au-dessus de la Combe de Tardevant, laissant planer le doute quant à retrouver notre radieux soleil de la première partie du parcours. Mais bien vite surviendra l’éclaircie, mettant du baume au cœur, et l’on pourra tranquillement casser la croûte.
Après conciliabule, proposition est adoptée de quitter le G. R., et ainsi ignorer le refuge de la « Bombardellaz », à un quart d’heure de marche, pour alors bifurquer à gauche, sur le sentier bien marqué descendant le « Bois Vert », ce qui nous permettra d’effectuer une boucle, plutôt que revenir sur nos pas. Oui, mais une dénivelée négative de plus de 200 m nous attend !... de quoi tasser les victuailles ingurgitées peu avant, n’est-ce-pas ?
Nous voici donc engagés lentement, en file indienne étirée, sur ce sentier de terre en larges lacets rendu glissant par la pluie récente : soyons prudents ! Quelques-uns auront alors l’occasion, sans doute, de maudire celui qui a eu cette idée, saugrenue pour cette pénible descente : en l’occurrence votre « chroniqueur » d’infortune !
Oh là ! Qu’arrive-t-il ? A mi-descente boisée, effervescence soudaine au milieu du « peloton » ! Par-delà les fourrés qui dissimulent en partie la scène, les marcheurs de tête peuvent entrevoir des silhouettes colorées s’ébrouant dans le taillis, vraisemblablement à côté du sentier… Des chutes sans doute, hélas ! Mais un démenti va vite nous rassurer, en entendant de vives et joyeuses exclamations ! Non, simplement quelques marcheurs au regard curieux et affûté s’étaient soudain jetés sur la surprise du jour : une pousse de fraîches et nombreuses girolles ! Certes attendues par certains, vu la configuration des lieux, celles-ci avaient échappé à l’attention des collègues sans doute trop concentrés sur le positionnement de leurs pieds… De quoi faire saliver en pensant à l’omelette qui s’en suivra !
Ben voilà, on y est arrivé ! L’orée du bois, la traversée d’une prairie montante, où trône le vieux chalet : après le « Gollet » (trou en patois local), le Plan, là où on trouve le large chemin carrossable qui va nous amener confortablement, même si pente ascendante terminale, au parking de la cote (1 432 m) près du hameau des Confins. Ouf ! La boucle va être… bouclée, après cette partie de route descendante qui nous ramène là où nous attendent nos voitures.
Bravo les « Pas Pressés » : nous avons parcouru plus de 9 km, avec une dénivelée conséquente, la différence entre les cotes mini-maxi se traduisant par plus de 200 m.
A la prochaine sortie, dans les Bauges.
EP/vm