CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
Sortie du 05 juillet 2017
Le Semnoz
En cette période où la canicule sévit à nouveau, une petite randonnée en altitude devrait en atténuer les effets. Le choix du plateau sommital de « notre montagne » s’avérera donc judicieux, d’autant qu’une petite brise procurera une sensation de fraîcheur. Mais gare à l’ardeur des rayons du soleil dans ce ciel sans nuages !
Voitures parquées à la cote 1600. Au moment de « chausser », une mauvaise surprise attend votre « chroniqueur » sans doute négligent.
« Gaby : t’aurais pas une chaussure en rab ? »
Evidemment non, mais la trousse de bricolage en dépannage sera la bienvenue pour rafistoler cette semelle subitement désolidarisée de sa vieille chaussure. Et donc la réserve de colle forte, même à demi-sèche dans son tube, sera d’un précieux secours. Merci à notre dépanneur multifonctions ! Formidable : la réparation opérée tiendra la journée durant, mais apparemment plus encore…
Nos dix-sept Pas Pressés s’engagent alors d’un « pas rassuré » sur la rampe qui aboutit à l’hôtel des « Rochers Blancs », cheminement ombragé apprécié. Puis, sur leur lancée, atteignent le Crêt de Chatillon, lequel, du haut des ses 1700 m, constitue le point culminant de ce magnifique belvédère dont on ne se lasse pas.
Le GRP Massif des Bauges nous conduit, en pente descendante d’abord, à travers l’alpage où tantôt des « Montbéliardes », tantôt des « Tarines » et « Abondancières » lèvent le museau, avec l’œil curieux, pour ces Pas Pressés peu enclins à accélérer leur rythme… Douce remontée ensuite vers l’altisurface, cote 1650 m, poursuivant le long de l’arête panoramique pour arriver au Goléron, à 1614 m.
Itinéraire semblable plus loin en haut de la falaise d’où se profile au loin le lac du Bourget, image nette ce matin, et la vaste étendue de la plaine, du moins c’est l’impression qu’on en a à cette altitude, délimitée par le massif des Bauges, le Mont du Chat, les chaînons du Jura… Peu avant le refuge de Gruffy (fermé aujourd’hui), retour sur le plateau supérieur par le chemin carrossable, pierreux. De là on rejoindra nos deux amis arrêtés au bas du Crêt de l’Aigle dans la perspective de la pause casse-croûte. Ici, les sapins épars nous procureront l’ombrage éventuel, la fraîcheur souhaitée (c’est selon !). Parcelle de prairie humide abondamment fleurie d’où émerge l’arnica qui fera le bonheur de quelques amateurs ; autre superbe fleur, protégée celle-ci : la gentiane pourpre, si attrayante dans son milieu naturel. La forte tentation de la cueillir priverait, pour le moins, d’autres randonneurs de l’occasion de s’extasier devant ce rare décor floral. De toute façon le temps nécessaire à son transfert pour lui donner de l’eau la rendrait vite éphémère, d’autant plus qu’elle s’épanouit en altitude. Alors donnons une préférence à sa fixation sur la pellicule ( !) : là au moins nous en profiterons en toutes saisons et notre conscience restera intacte.
Le sac à dos soulagé de son contenu consommable, une majorité d’entre nous donne la préférence à une revigorante sieste dans la verdure tandis que les plus téméraires braveront la chaleur pour gravir ce Crêt de l’Aigle, altitude 1646 m.
Puis retour pour tous, direction nord : pour les uns, choix du chemin carrossable peu accidenté avec petite halte-fromage chez Aymonier, ferme de Leschaux, en compagnie de chèvres peu farouches, cherchant à s’abriter de la chaleur. Les autres, cheminant sur le sentier herbeux panoramique de la crête, nous rejoindront un peu plus loin, pour gravir à nouveau le Crêt de Chatillon, dans l’autre sens cette fois-ci, le souffle court pour certains…
Les « Rochers Blancs » : voitures en vue ; ben il en manque une ? Oui, notre dévoué « taximan » du jour a pris le devant pour nous ramener notre doyen, ainsi que notre néophyte, tous deux peu avant laissés au « Courant d’Ere » pour… reprendre souffle !
Et tout va rentrer dans l’ordre ; il est encore tôt, la balade était agréable… Et la semelle n’a pas donné de signe de faiblesse ! Tandis que le pied…
Prochaine sortie mardi 11 juillet, Tour du Lachat depuis le Chinaillon.
EP/vm
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Aujourd’hui, il convient d’avoir une pensée en la mémoire d’Albert MOENNE LOCCOZ,
notre compagnon de marche qui vient de s’arrêter…
Cependant l’ami, ne faisais-tu pas partie de notre joyeux cercle des « Pas Pressés » ?
De bons souvenirs ressurgissent,
et entre autres celui de ces cinq heureux classards fêtant leur soixante-quinzième printemps en altitude, image dont tu aimais te rappeler.
Nous nous souviendrons de ta simplicité, ta bonhomie,
du plaisir que tu éprouvais à nous accompagner tant que cela te fut possible.
Nous te regrettons sincèrement.
Notre sympathie à Michelle, éprouvée, que nous appelons à bien vite nous rejoindre à nouveau.