CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
Sortie du 27 juin 2017
Mont de Corsuet – St-Germain-la-Chambotte
(LPP) 2017.06.27 Corsuet La Chambotte
En ce mardi 27 juin, c’est direction Albens que prenaient les cinq voitures nécessaires, avec pour objectif le Mont Corsuet, que personnellement j’allais découvrir.
Cependant une panoplie de photos prises par Viviane en date des 9/12/2011 et 6/04/2012, atteste que cette rando se faisait assez régulièrement, avant que ne soit créée notre section L. P. P.
Bien que des orages soient annoncés comme possible en fin de journée, le ciel n’inspire toutefois pas d’inquiétude ce matin.
Point positif : la chaleur suffocante des jours précédents s’est atténuée : on annonce l’épisode « canicule » comme étant terminé. Durant la nuit passée, l’ondée bienvenue a rafraichi l’atmosphère et le cheminement en sous-bois devrait favoriser la marche.
Il est de coutume de désigner par Chambotte la montagne qui surplombe le lac du Bourget. En fait, il faut parler du col du même nom (644 m), de même que le saisissant belvédère à 709 m qui le domine. Ce col permet l’un des passages depuis l’Albanais à l’est, vers la Chautagne via Ruffieux-Chindrieux. Au nord : la Montagne de Cessens, au sud, celle de la Biolle avec en parallèle le Mont Corsuet, but de la rando du jour justement.
Le petit tunnel routier franchi, en contrebas du parking, sortie de village ouest nous attend, au bas de l’impressionnante falaise verticale, le GR 965. Dénommé : « Sur les pas des Hugenots », celui-ci, long de 1 600 km, relie deux haut-lieux du protestantisme, de Poët-Laval dans la Drôme, à Bad Karlshafer, en Allemagne, via la Suisse. Il suit le tracé de l’exil des protestants français fuyant leur pays après la révocation de l’Edit de Nantes par Louis XIV en 1685. Dans notre région il arrive de Grenoble, Chambéry, Aix, pour poursuivre sur Chindrieux, Seyssel, Frangy, puis Genève…
Homologué tout récemment, le tronçon français est en cours de balisage.
La première partie de ce parcours panoramique est magnifique : bon chemin en sous-bois de feuillus, hêtre en majorité, avec des points de vue remarquables sur le lac et son décor montagneux.
Par contre on n’est pas trop rassuré au vu de ces blocs de rochers tombés là par endroit sans doute sous l’effet du gel et dégel. On remarque nombreux les pitons ancrés dans cette vertigineuse muraille, preuve d’une importante activité d’escalade : on y dénombre sur près d’un kilomètre, environ 300 voies ouvertes, variant d’une hauteur de 10 m à 90 m, pour la plus longue, classées de 4 b au 8 c.
S’étale bien en-dessous, à nos pieds, Brison-Saint-Innocent, appelé aussi Brison-les-Oliviers de par le microclimat créé par les hautes falaises l’abritant.
Hélas, notre trajet va se compliquer à partir du moment où, en amont des Granges de Brison, on quitte le GR descendant pour obliquer à gauche vers l’est, en direction des croix de Meyrieu. Une pente ascendante sévère, avec sentier de terre glissant, nous attend.
Bien que plutôt court, ce passage présente des difficultés vu les possibilités de nos marcheurs ; notre doyen peine, sans se plaindre évidemment, mais surtout quelle désillusion, sans doute, pour celle qui nous accompagnait aujourd’hui pour sa première sortie. Arrivant de la Provence, discrètement elle a dû maudire ces savoyards qu’on a baptisé un jour « Pas Pressés ».
Tu nous en veux Monique ? C’était une erreur d’appréciation, et tu voudras bien nous en excuser. A l’avenir, cette partie de parcours est à bannir de notre programme.
Enfin la plateforme sommitale apparait avec cette clairière à découvert, au grand soulagement de tous.
L’heure de la pause casse-croûte largement dépassée, chacun appréciera cet instant attendu de pouvoir allonger des guiboles très sollicitées en cette matinée. Le sac à dos devenu pesant va être allégé, et le petit coup de rosé bienvenu redonnera du moral à la troupe.
Puis, pour ceux qui le souhaitent, l’attrait panoramique du site de la nouvelle croix de Meyrieu implique un gros effort dans l’ascension de ce raide sentier pierreux. La récompense est là, à 843 m, avec ce belvédère circulaire : l’Albanais et les Préalpes à l’est, le lac, le chat… à l’ouest.
Le retour s’effectuera sans problème par le large chemin forestier en douce déclinaison régulière en forêt de la montagne de la Biolle, au-dessous du Mont Corsuet. Contrairement au versant ouest parcouru le matin, ici c’est en majorité un bois d’épicéas, consécutif à des plantations méthodiques réalisées il y a sans doute plus d’un siècle car de beaux spécimens se remarquent.
Ce chemin nous ramène dans le village même, qu’il nous faudra remonter pour retrouver notre parking.
Sans doute y aura-t-il une prochaine fois car le site forestier et panoramique est attrayant. Alors il faudra choisir ce dernier itinéraire en aller et retour, pour une randonnée accessible à tous les membres de la section.
Autre solution possible : départ de la balade au hameau de Villette « Sous la Colline » : un chemin forestier part de la cote 487 m pour rejoindre celui de la Chambotte vers la cote 662 m, en pente régulière semble-t-il.
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Et si on parlait de la sortie de fin de saison proposée sur le site bauju agréable du lac de la Thuile, le mardi 25 juillet ? Elle nécessite impérativement un déplacement en car ; aussi dès à présent impliquez le plus de participants possible, marcheurs ou non. Inscrivez-vous rapidement de façon à pouvoir donner suite à cette proposition.
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Et cette belle balade ne saurait bien se terminer sans la dégustation d’une moelleuse pâtisserie par notre amie Marité que nous remercions.
Bonne semaine à tous.
EP/vm