Archives des randos Les Pas Pressés 2015 à 2017
Le 06/04/2016
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
MERCREDI 06 AVRIL 2016
Chapeiry
(LPP) 2016.04.06 CHAPEIRY (Liens photos E.P.)
Décision compliquée à prendre lors de cette permanence-inscriptions pour notre randonnée du mardi 05 avril. Les prévisions météo des plus capricieuses nous obligeaient à chambouler notre programme initial. Tout d’abord, les berges du Chéran ne seraient plus d’actualité, le sol risquant d’être détrempé. L’idée de partir le matin avec pique-nique devenait caduque elle-aussi.
Finalement option était prise de reporter au lendemain mercredi notre randonnée, en après-midi, mettant ainsi en application le principe préconisé précédemment dans une telle situation.
Mais alors, combien de marcheurs avertis serons-nous au départ ?
Le choix définitif du parcours à envisager se fera en dernière minute sur le lieu de rassemblement, à 13 heures au parking des Grèves. Malgré tout, à la satisfaction des responsables, dix-neuf partants adhéraient à cette proposition quelque peu floue.
Après les fortes averses de la veille, de même que dans la nuit, le ciel demeurait encore menaçant en cette matinée indécise, cependant la météo s’annonçait plus optimiste pour l’après-midi. Mais des bancs de brume risquaient de rester accrochés à flanc de montagne, interdisant ainsi un itinéraire panoramique en moyenne altitude.
Alors, avec le risque de trouver par endroits un sentier boueux, le choix du circuit sur Chapeiry nord-est sera finalement retenu, excluant au préalable une descente au Voile de la Mariée, trajet trop accidenté.
Sous un soleil revenu, pour la joie de tous, après quelques tergiversations, on ralliait le chef-lieu où le vaste parking pouvait accueillir nos quatre voitures.
Le groupe devisant gaiement s’élançait alors… lentement, équipé pour la circonstance.
Place et église du village contournées par la droite, direction Est, le Semnoz nous faisant face, le sentier en rase campagne se présente très abordable dans sa première partie. Au passage on laisse sur notre droite le village où se construisent actuellement les quatre-vingts logements d’un lotissement sur un terrain qui appartenait aux Hospices.
Objet de réflexion : qu’adviendra-t-il de l’esprit-village avec l’arrivée soudaine d’un nombre aussi important de personnes au cœur d’un si petit bourg ? Comment la municipalité va-t-elle pouvoir gérer l’impact que va provoquer un tel afflux de population nouvelle sur une période aussi courte ?
Sur notre gauche apparait, près du pylône télécom, un terrain de sport : celui-ci a été érigé sur un espace communal là où, dans les années 50, des prospections pétrolifères avaient nécessité l’implantation d’un imposant derrick et son environnement hydraulique, l’ensemble fonctionnant nuit et jour sans discontinuer sur une longue période. Avec, auparavant, les recherches effectuées au lieudit « Teppes Vertes », puis la « Queue du Renard », ce sondage était alors le troisième effectué sur le nord de la commune. Le résultat de ces recherches n’a pas été divulgué… Mais sur les deux premiers lieux, des constructions ont été autorisées, alors…
Passage un peu délicat ensuite sur la pente descendante des « Biolles », le sentier s’apparentant plutôt à un lit de ruisseau boueux avec des « pierres » glissantes. Le port de chaussures adéquates s’avérait judicieux, et l’aide des bâtons facilitait la lente progression. Mais bien vite on retrouvera la prairie et le sentier plus praticable nous amènera au lieudit « les Godets » point le plus bas de notre circuit du jour, à 540 m.
Courte halte, le temps de soulager la gourde, et il nous faut emprunter la portion de route asphaltée pour atteindre, d’un pas plus léger, le hameau de « Chez Laydevant ».
Obliquant alors vers l’ouest, le bon chemin passe au-dessus du nant des Eparris, lequel marque la limite entre les deux communes, et alors qu’on empiétait sur Montagny, nous voilà revenus sur le territoire de Chapeiry. Ce ruisseau cerne la commune sur toute sa partie est et sud, et se jette dans le Chéran après avoir rencontré celui de « L’eau Salée » arrivant de la cascade du « Voile de la Mariée ».
Suit la verte remontée de « Chavannes » pour arriver aux « Blanchets ». Là un large horizon s’ouvre à notre regard, qui va du Parmelan au sud du Semnoz. Hameaux de Vieugy, Quintal, Balmont, Viuz-la-Chiesaz, plus loin Gruffy, s’étalent au pied de l’imposante montagne qui nous domine du haut de ses 1704 m.
Poursuite de notre périple en bifurquant plein Ouest, nous éloignant alors du village, jusqu’à rencontrer la route qui arrive de Montagny. A 618 m, c’est ici le point culminant, et le panorama prend de l’ampleur avec la vue sur les Bauges au sud, le pays d’Alby.
Le retour au village par la route asphaltée arrivant de Marcellaz sera notre choix. Sur le parking retrouvé nous attend l’ami Jean, lequel avait préféré « décrocher » pour la dernière partie du parcours, ménageant ainsi ses vieilles guibolles pour sa première sortie du printemps. C’est toujours avec plaisir qu’on peut voir notre doyen nous faire profiter de son agréable compagnie, écouter avec intérêt nous conter ses anecdotes de randonneur expérimenté, entre autres…
Donc les voitures étaient les bienvenues, chacun pouvant alors soulager ses pieds endoloris. Puis, peu après avoir repris la route, une pause-surprise nous attendra…
Avant cela, voulez-vous quelques précisions sur ce village qui m’a vu naitre, il y a de cela… bien longtemps déjà ? Soyez rassurés, je vous ferai grâce du long baratin tout empreint de nostalgie dont je vous avais fait part l’an passé déjà !
CHAPEIRY : commune intégrée au canton de Rumilly depuis mars 2015 (Alby auparavant). Superficie : 5,76 km2. Son territoire jouxte Montagny au nord, Balmont/Seynod à l’est, Alby au sud, Saint-Sylvestre à l’ouest, et Marcellaz.
820 habitants au dernier recensement, 240 dans les années 50 ! Sa population a donc plus que triplé en un demi-siècle. Et ça va vite encore progresser…
Origine du nom : il serait lié à celui des fabricants de chapes, amples manteaux : les capparius ; d’où Cappariacum puis Chappeyriacum et enfin Chapeyrie au XIVe siècle.
Ses habitants se nomment les Chapeiriens. Appellation populaire : « Lo Pro Coët » (les poires cuites) : pourquoi ? On raconte qu’une foire d’automne rassemblait jadis les habitants du canton à Chapeiry, dont le patron est Saint-Martin. Survint une terrible disette, et le village affamé dut se résoudre à vendre à la cité d’Alby-sur-Chéran, chef-lieu du canton, le droit de tenir cette foire, laquelle a bien lieu actuellement chaque 11 novembre. Et pour quel prix ? « Un panier de poires cuites » ! D’où ce qualificatif insolite de « Pro Coët » pour désigner un habitant de ce village…
Ne subsiste pratiquement rien des activités d’antan : meunerie, scierie, huilerie. Essentiellement agricole, aujourd’hui il ne reste que trois grosses exploitations vouées à la production laitière principalement. Artisanat peu développé, on peut dire que Chapeiry devient une commune-dortoir…
Terminons donc notre sortie : pause-surprise disais-je ? En effet, au giratoire de Chaux-Balmont, délaissant la direction d’Annecy, il nous faut tourner à droite, chemin des Eparris. Un peu plus bas se situe la maison de notre amie Mado. Et là, comme nous en avons déjà eu l’occasion, la joyeuse pause-goûter nous attend.
Un ciel clément nous permettra d’improviser ce cercle d’amis sur le terre-plein devant le garage, celui-ci servant éventuellement d’abri en cas d’averse. Initiative appréciée de tous, chacun trouvant avec plaisir un siège sorti de la réserve pour la circonstance.
Dégustation du cake aux raisins offert par ce nouveau couple d’amis, que nous remercions, le café de Mado régalant les amateurs assoiffés ; un petit coup de rosé sera de même apprécié.
Et collecter dans une telle ambiance la quote-part due par chacun : quel plaisir !
Dans ce décor printanier empreint d’amitié va se terminer cette agréable rando chez « Lo Pro Coët »
Merci à Mado, et à vous tous pour votre joyeuse présence.
La prochaine fois ? Ben, que dira dame météo ?
Prévisions pour le mardi 19/04 : « Nettement plus ensoleillé et les températures deviennent agréables l’après-midi (après la fraicheur matinale)… »
EP/vm
2015/11/19 LPP Réserve naturelle du Bout-du-Lac à Doussard
Le 19/11/2015
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
(LPP) 2015.11.17 DOUSSARD LA RESERVE (lien photos)
Réserve naturelle du Bout-du-Lac à Doussard
Bien ensoleillé certes, ce début d’après-midi du jeudi 19 novembre rendait cependant perplexe votre « chroniqueur »… d’infortune !
« Allais-je jouer le jeu ? En l’occurrence, me laisser emmener comme çà, sans rechigner, par cette joyeuse bande déterminée ignorant l’objet (c’est ce que je pensais un peu trop naïvement…) de ma sombre destinée ? »
Car aujourd’hui, là-bas au bout du lac, se profile cette morose échéance à laquelle je ne pourrai échapper… : l’extinction de …ma quatre-vingt et unième année ! Hélas, que ne pourrai-je, ô utopie ! ces deux chiffres-là inverser, pour alors fêter de bien jeunes années…
Donc, retour impossible ! Mieux vaut donc y aller gaiement…
Notre imposant cortège des six voitures nécessaires pour cette équipée de 29 marcheurs, s’ébranle, direction « Le Crêt du Maure ». Ce récent giratoire dépassé, quel vide observons-nous avec cette plongée sur les Marquisats ! Mais que reste-t-il donc de ces immeubles de douze étages abritant auparavant l’ancien hôpital ? Un immense amas informe de décombres inertes, d’où émergent de ci, de là, je ne sais quels imposants engins de démolition… Impressionnant ! Et là, une pensée m’effleure : tous ces proches, pour beaucoup hélas aujourd’hui disparus, lesquels, à un moment de leur existence, ont dû séjourner en ces lieux afin d’y soigner qui, une sante déficiente, qui un traumatisme, séquelle d’accident…
Poursuivons plus gaiement notre trajet d’approche…
Avant Sévrier, droit vers le Sud, ne remarquez-vous pas cette silhouette qui se détache avec les premiers massifs des Bauges ? Imaginez celle qu’on appelle familièrement « La Belle Endormie » reposant paisiblement sur l’horizon. Et en ce moment précis, comme on me l’a fait remarquer ironiquement, un soupçon de nuage blanc paraît souligner son visage d’une blonde chevelure, se détachant de l’azur… D’autres qualificatifs qui m’échappent sont employés dans le langage local, pour décrire, selon l’imagination, cette curiosité « baujue ».
Aux abords de Saint-Jorioz, nous domine à présent de sa haute stature, exceptionnellement encore dans sa tenue d’été, l’altière Tournette, toujours aussi impressionnante et attirante. Hélas, son « fauteuil » sommital n’est plus à ma portée… Il me restera les photos…
Tout à notre vagabonde pensée, le temps a passé, et nous voici arrivés sur le parking réservé aux visiteurs du site de la Réserve Naturelle du Bout du Lac, but de notre sortie du jour.
Le franchissement de l’Ire (la colère…) au moyen de la passerelle suspendue, de construction récente, donne toujours lieu à de truculentes attitudes en utilisant ce type d’ouvrage. Cette petite rivière, d’une longueur de 13 km, arrive de Jarsy-en-Bauges (notre ami Louis l’a formellement reconnue !) alimente le lac après avoir traversé Doucy, Doussard, Chevaline (et sa combe…). Elle constitue, par ordre d’importance, le second apport en eau, pour ce réservoir bénit des dieux… Parcours boisé léger, par bon sentier, puis à l’orée face au lac qu’on découvre, on est fasciné par le somptueux décor qui se présente : ce joyau d’azur qu’entourent ces montagnes proches aux coloris d’un été non achevé, spectacle resplendissant d’autant plus qu’aujourd’hui l’atmosphère est d’une netteté idéale : la photo des lieux nous le prouvera…
Créée en 1974, la Réserve Nationale couvre une superficie de 84 ha, et se situe à l’altitude de 447 m. Forêt légère, marais entretenu, roselières, contribuent à faire de ces lieux, un site idéal de protection de la faune locale, notamment le castor dont on apercevra l’habitat un peu plus loin.
Délaissant l’espace/plage « Le Lac Bleu », petit retour vers l’est : on quitte le sentier d’aspect terreux, pour le large ponton de bois édifié au-dessus du marais, permettant de parcourir celui-ci pieds au sec, et d’aborder ainsi le site privilégié de la faune sans la déranger. Mais alors, ce large ponton embrassant ce somptueux décor, ne se prêterait-il pas à y pousser la chansonnette ? Chorale improvisée, titre de circonstance : voilà qu’un concert inhabituel va égayer un instant ces lieux paradisiaques… « Le Lac Bleu d’Annecy » (Musique de nos régions) au titre évocateur, sera donc sur le champ joyeusement interprété. Et nul ne doute que la faune dissimulée alentour, ne tende l’oreille…
Cet intermède musical terminé, apparait plus loin… ce qu’il reste de la Tour Beauvivier, massif vestige de l’époque médiévale. Aménagée en belvédère, son accès facile nous permet de dominer le paysage lacustre alentour. Avec l’embouchure de l’Eau Morte, nous pénétrons dans le domaine du castor ; tout au long du cours, on remarque les nombreux arbustes, certains de bonne taille, abattus au travers de la rivière par ces infatigables bûcherons. Pas très esthétique sa façon de déboiser… Bien sûr, à cette heure-là on n’aura pas le loisir d’apercevoir son museau fendre l’eau…
L’Eau Morte : faisant suite au ruisseau de Saint-Ruph, la rivière prend ce nom à la sortie de Faverges. Elle prend sa source plus haut dans les Bauges également, au col de l’Alpettaz, vers 1580 m. Longue de 17,6 km, de nombreux ruisseaux alimentent son cours : elle est le principal apport en eau du lac.
La suite du parcours pédestre se déroule en forêt, clairsemée, tout au long du cours sinueux. La marche est favorisée par l’implantation sur une grande longueur, de traverses de chemin de fer juxtaposées sur trois rangées, jusqu’à ce que la prairie succède au marais.
Concernant ce circuit du Bout du Lac, il est à noter la superbe signalétique mise en place tout au long de l’agréable parcours, riche d’enseignements tant sur l’historique, l’implantation des lieux, la flore, la faune… Un site à respecter absolument !
Avec le crépuscule, nous voilà revenus, enchantés, là où nous attendent nos véhicules.
Disposant d’un peu plus de temps, on aurait pu prolonger notre balade jusqu’au hameau typique de Verthier, pour une visite : ce sera pour une autre fois !
Pour l’heure, votre préposé à l’anniversaire du jour, va s’empresser de prolonger cette sympathique randonnée en offrant une modeste collation arrosée, dans une joyeuse ambiance.
Merci à vous tous pour votre bonne humeur, votre agréable adhésion.
Retour au bercail sans encombres, la circulation étant fluide, chacun gardant, ce que j’espère, une très bonne impression de cette agréable balade près de chez nous.
Prochaine sortie : mardi 08 décembre … de Loverchy à Châteauvieux, de Malaz à la Butte Saint-Martin ; découvrons, l’esprit curieux, Seynod par les petits chemins. Soyez nombreux à nous rejoindre pour un circuit découverte tout près de chez nous.
Programme de sortie du jeudi 17 décembre modifié comme suit : circuit du plan d’eau des Pérouses/ Rumilly.
Et auparavant, le mercredi 2 décembre, nous n’oublierons pas de nous retrouver joyeux autour d’une bonne table au « Relais des Lanches » à Montagny (http://www.relaisdeslanches.fr/).). Rendez-vous pour un départ à 12 h du parking habituel de Sous-Aléry, en covoiturage pour ceux d’entre vous qui le souhaitent.
A bientôt.
EP/vm
2015/12/02 LPP Repas fin d'année au Relais des Lanches
Le 02/12/2015
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
Au Relais des Lanches : mercredi 02 décembre 2015
(LPP) 2015/12/02 REPAS DES PAS PRESSES (Lien photos)
Et arriva cette journée-détente où la fourchette devait avantageusement remplacer le bâton !
Dans la bonne humeur, le convoi d’une dizaine de voitures quittait le parking habituel de Sous-Aléry pour acheminer ces quarante-cinq convives endimanchés non pas sur le sentier, mais au Relais… des Lanches.
Trêve donc dans le planning de fin de saison pour ces adeptes du parcours pédestre, qu’accompagnaient quelques sympathisants bienvenus. Elle sera mise à profit pour, autour d’une table bien garnie, permettre à tous de mieux se connaître, dans une joyeuse ambiance, sous un autre décor.
Cette rencontre débutait sous les meilleurs auspices, car Viviane était la « sainte » fêtée ce jour. Et la nôtre, dont l’accent trahit encore ses origines, méritait bien une petite manifestation de reconnaissance à cette occasion !
En effet notre volontaire et dévouée préposée à la photo, ne compte ni son temps, ni sa peine pour laisser son RICOH WG-4 GPS (paré pour l’aventure) nous conter par l’image nos déjà nombreuses péripéties. Aussi, c’est à notre cher doyen Jean qu’incombait la tâche convoitée de manifester la sympathie de tous en offrant ce superbe « phalaenopsis » : orchidée au chatoyant coloris.
Accompagnant ce coloré présent, spontanément et gracieusement offerte par notre artiste picturale présente : une délicate représentation florale de sa composition. Bien sûr, au nom de tous ici présents, un grand « MERCI Mado ».
Et Viviane ne fait pas que de la photo : elle déborde d’activité !
Et récemment, tout à son désir de « meubler » le site http://www.cdracran.com/, elle s’est trouvée pénalisée avec une surcharge de secrétariat… En effet, confiante, elle proposait à l’un de ses collègues de rando, d’écrire deux lignes pour accompagner la photo choisie pour illustrer la balade du jour de la section des Pas Pressés. Ce qu’elle ignorait, c’est que ces deux lignes à « frapper » allaient de suite se transformer en… deux pages, et plus encore ! Si elle avait su…
Et ce bavard en question vous fait part de sa confusion d’avoir été mis, contre son gré, en exergue en ce jour. Je ne saurais trop vous remercier de ces éloges qui me touchent.
Le savoureux canard aux poires dégusté, sous l’impulsion de l’ami Louis, arrivait le temps d’une petite animation vocale, l’occasion d’entendre quelques airs oubliés, tout comme d’autres plus récents et connus, repris en chœur. Et plus particulièrement une adaptation sur l’air de « Aux Champs Elysées », composée par nos amis Lucette et Louis sur le thème des Pas Pressés.
A l’heure du café fut appréciée la « tournée du Patron », en l’occurrence un odorant génépi, clôturant ainsi d’une savoureuse façon ces agapes à Montagny. Merci Jean-Louis.
Le jour déclinant, il fallait bien se résigner à quitter les lieux, chacun emportant, je pense le meilleur souvenir de cette joyeuse rencontre.
Merci aussi à la direction du C.D.R.A. pour sa contribution pécuniaire appréciée.
Le 20/09/2016
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
20/09/2016
Les Confins
(LPP) 2016.09.20 LES CONFINS (photos Edmond)
Randonnée aux Confins que nous aurions pu également sous-titrer : « Sortie champignons… »
Heureuse constatation : vingt-sept partants au rendez-vous de 9 h 30, parking des Grèves.
Bienvenue souhaitée à la demi-douzaine de nouveaux adeptes de la marche qui nous rejoignent aujourd’hui à la section des « Pas Pressés », pour un « galop d’essai », espérant qu’ils n’en soient pas déçus !
Six véhicules seront nécessaires pour emmener à pied d’œuvre ce bon groupe.
En aparté : l’inscription de tous à la permanence d’hier, de 10 à 11 h, aurait permis un transport en autocar. Aussi, à l’avenir, tâchons d’appliquer cette petite règle, pour le confort de tous !
La Clusaz, puis montée aux Confins, laissant les voitures parquées au sud du lac.
Bonne idée que de démarrer la balade depuis ce lieu : le bon chemin légèrement ascendant, au pied des combes de Balme et Bella Cha que dominent la Roualle, la Grande Torche, Tête Pelouse (sommets de cette imposante chaîne des Aravis culminant tous à plus de 2 500 m), nous permet de surplomber le lac. Beau spectacle que le reflet des chalets du hameau des Confins et sa chapelle, se reflétant dans le calme miroir vert.
Ambiance « alpage » avec le bruit caractéristique des sonnailles qu’agite ce troupeau de vaches « Abondance » au pelage coloré et rutilant, paissant en cette prairie bien fournie. Que de reblochons crémeux en perspective !
Obliquons bientôt vers l’ouest pour rejoindre le G. R. de Pays Tournette – Aravis. La pente devenue un peu plus accentuée met nos muscles et notre souffle à l’épreuve pour atteindre Paccaly, à 1 490 m.
La pause à « la Pierre Marquée », dans une clairière à 1 537 m, point culminant de notre balade, sera appréciée pour l’ouverture des sacs. Petite inquiétude passagère : des nuages menaçants stationnent au-dessus de la Combe de Tardevant, laissant planer le doute quant à retrouver notre radieux soleil de la première partie du parcours. Mais bien vite surviendra l’éclaircie, mettant du baume au cœur, et l’on pourra tranquillement casser la croûte.
Après conciliabule, proposition est adoptée de quitter le G. R., et ainsi ignorer le refuge de la « Bombardellaz », à un quart d’heure de marche, pour alors bifurquer à gauche, sur le sentier bien marqué descendant le « Bois Vert », ce qui nous permettra d’effectuer une boucle, plutôt que revenir sur nos pas. Oui, mais une dénivelée négative de plus de 200 m nous attend !... de quoi tasser les victuailles ingurgitées peu avant, n’est-ce-pas ?
Nous voici donc engagés lentement, en file indienne étirée, sur ce sentier de terre en larges lacets rendu glissant par la pluie récente : soyons prudents ! Quelques-uns auront alors l’occasion, sans doute, de maudire celui qui a eu cette idée, saugrenue pour cette pénible descente : en l’occurrence votre « chroniqueur » d’infortune !
Oh là ! Qu’arrive-t-il ? A mi-descente boisée, effervescence soudaine au milieu du « peloton » ! Par-delà les fourrés qui dissimulent en partie la scène, les marcheurs de tête peuvent entrevoir des silhouettes colorées s’ébrouant dans le taillis, vraisemblablement à côté du sentier… Des chutes sans doute, hélas ! Mais un démenti va vite nous rassurer, en entendant de vives et joyeuses exclamations ! Non, simplement quelques marcheurs au regard curieux et affûté s’étaient soudain jetés sur la surprise du jour : une pousse de fraîches et nombreuses girolles ! Certes attendues par certains, vu la configuration des lieux, celles-ci avaient échappé à l’attention des collègues sans doute trop concentrés sur le positionnement de leurs pieds… De quoi faire saliver en pensant à l’omelette qui s’en suivra !
Ben voilà, on y est arrivé ! L’orée du bois, la traversée d’une prairie montante, où trône le vieux chalet : après le « Gollet » (trou en patois local), le Plan, là où on trouve le large chemin carrossable qui va nous amener confortablement, même si pente ascendante terminale, au parking de la cote (1 432 m) près du hameau des Confins. Ouf ! La boucle va être… bouclée, après cette partie de route descendante qui nous ramène là où nous attendent nos voitures.
Bravo les « Pas Pressés » : nous avons parcouru plus de 9 km, avec une dénivelée conséquente, la différence entre les cotes mini-maxi se traduisant par plus de 200 m.
A la prochaine sortie, dans les Bauges.
EP/vm
2016.09.06 LPP Plateau des Glières
Le 06/09/2016
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
06/09/2016
Plateau des Glières
(LPP) 2016.09.16 LES GLIERES (photos Andrée)
(LPP) 2016.09.06 Plateau de Dran Les Glières (photos Edmond)
Aujourd’hui : reprise des randonnées ; et quelle randonnée pour nos marcheurs « pas pressés » !
Trois voitures au départ du chemin des Grèves pour 9 h 30. Météo très favorable : ça promet !
Trente-deux kilomètres de bonne route, et on peut laisser nos véhicules nous attendre sur le vaste parking jouxtant le restaurant, au lieudit « Chez Paccot », aux Glières.
L’entrain se lit sur les visages avec le plaisir des retrouvailles. Harnaché, lentement le groupe se met en marche, humant l’air frais, une petite bise incitant chacun des membres à ne pas quitter sa veste dans l’immédiat.
Direction sud, la plaine de Dran comme objectif ; le sentier terreux au départ est plutôt glissant car il a dû pleuvoir un peu récemment. Bien vite, il devient carrossable, et on peut alors joyeusement progresser en zone pratiquement plane sous le soleil, longeant la forêt de résineux d’un vert profond, sur la droite. De temps à autre, un superbe sorbier chargé de ses fruits colorés, attire notre regard. Ambiance « alpage » avec le tintement sonore des sonnailles qu’agitent en paissant de magnifiques « Abondance » ; décor montagnard que dominent la Pointe de Québlette, le col de l’Ovine, au levant.
Courte halte près de la chapelle Notre Dame des Neiges, trônant au milieu des pâturages, mais, fermée, nous n’en pourrons qu’en faire le tour…
Non loin de là, changement de direction : terminée la marche aisée ! A la cote 1450, virons à gauche : quittons le GR 96*, pour emprunter celui de « Pays Massif de Tournette – Aravis ». On ne rejoindra pas la Balme-de-Thuy aujourd’hui ! Tournons donc le dos à la Tête de l’Arpettaz et Tête Ronde (1864 m).
- GR 96* : ce chemin de Grande Randonnée empiète sur les deux Savoie : de Samoëns à Entremont (Chartreuse). Il dessert les chalets de Sales, ceux de Platé, le lac de Lessy, plateau des Glières, massif du Lanfonet/Tournette, le Bout-du-Lac, Lathuile, le Roc des Bœufs, massif des Bauges, Croix du Nivolet, Chambéry, le Granier, terminus à Entremont.
- GR Tournette – Aravis : balisage jaune – rouge. Départ de la Balme-de-Thuy, Dent du Cruet, Tournette, Merdassier, chaîne des Aravis, col de la Colombière, Entremont/Glières, Manigod, la Clusaz.
Revenons à notre périple. Fin de matinée, les bancs de brouillard montent de la vallée sud, dissimulant par moment la Dent du Cruet, impressionnante de verticalité vue sous cet angle. Mais tout va se dissiper et on va pouvoir lentement progresser dans la pente ensoleillée. Plus haut, ce replat parsemé de rochers présentant autant de sièges, à mi-ombre, conviendra très bien pour la pause casse-croûte, altitude 1550 m. La Pointe de Québlette et sa croix métallique dominent notre « salle-à-manger », du haut de ses 1915 m.
Beau parterre fleuri pour le bonheur de nos « chasseurs d’images » ; tout à côté des sangliers rôdant par là n’ont pas eu cette délicate attention…
Déjà 13 h 30 ! Il nous faut songer à repartir, lentement : la machine est dure à relancer après avoir fait bombance…
Dilemme avant l’arrivée au « chalet du Loup » : raccourcit-on le circuit par le sud du bois des Lanches, ou alors se paie-t-on la côte au-delà ? Comme il est encore tôt, et nos marcheurs ragaillardis sans doute par les friandises d’après repas, c’est la seconde solution qui prévaut, après avis.
Mais que va être rude la rampe sous l’ardent soleil, le temps de la digestion ! N’est-ce-pas Claire (et d’autres aussi !).
Enfin, on tient le bon bout ! Nous voici arrivés à la plateforme du Pas-du-Loup, à 1 689 m : bravo à tous ! Devant nous, le sentier, après la combe, continue vers le nord à flanc de la Montagne des Auges. Laissons à droite celui qui mène au col de l’Ovine (1786 m). Face à nous en contrebas, une zone du captage protégé. Direction ouest la descente en forêt du Bois des Lanches présente un sentier en lacets, pierreux, humide et glissant par endroits. En sortie : « les Mouilles », zone marécageuse où quelques caillebotis permettent d’éviter sans doute quelques désagréments en période pluvieuse. La prairie retrouvée, ignorons le sentier terreux sur notre droite qui conduit au monument des Glières, et nous voici surplombant le parking « Paccot » où nos voitures seront vite en vue.
Nous aurons bien marché aujourd’hui : distance d’environ 8 km et plus, et surtout une dénivelée positive, mesurée, de 345 m. C’est bien les amis : continuons !
Prochaine sortie le 20 septembre, prévue aux Confins/la Clusaz.
Briefing avant la montée en voiture pour le retour :
- Plusieurs dates de sortie d’automne seront à reporter, en fonction de manifestations planifiées au C.D.R.A. : thés dansants, voyages…
- Par ailleurs, une tendance majoritaire parait se confirmer pour adopter nos sorties avec une fréquence hebdomadaire. Une décision définitive vous sera prochainement communiquée, et le programme adapté en conséquence.
N.B. N’oublions pas de renouveler notre adhésion annuelle au CDRA, de même que le certificat médical d’usage. Merci à tous.
EP/vm
2017.04.18 LPP Chaos du Chéran
Le 02/05/2017
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
18/04/2017
Le chaos du Chéran
(Photos Viviane) (LPP) 2017.04.18 CHAOS DU CHERAN
On ne déroge pas à la règle : rassemblement au parking Georges Brassens pour un départ prévu à 13 heures.
Météo : temps bien ensoleillé, mais forte bise soufflant en rafales glaciales. Dans ces conditions, que fait-on ? Modifions le programme ! Trop exposé aujourd’hui, le circuit de Balmont est remplacé par celui du « chaos du Chéran », sans doute plus abrité ! Choix qui s’avèrera judicieux.
NB : Pour un descriptif plus détaillé de ce circuit, vous voudrez bien vous reporter à la précédente « chronique » en date du 02 août 2016.
Donc dix-sept personnes en covoiturage pour un premier arrêt-minute à Chaux : c’est avec empressement que nous prenons à bord celle qui, plus tard, a l’intention de nous gratifier à nouveau de sa généreuse hospitalité, toujours très appréciée ! Alors surtout, ne l’oublions pas !
Second arrêt/mn aux « Quatre Chemins » (Alby) où on laisse en stationnement un véhicule, pour une raison de commodité de retour. Passons… ;-)
Héry/Alby, Cusy, puis à gauche : route des Crêts où, un plus loin l’étroitesse et la forte déclivité invitent les « chauffeurs » à une prudence évidente.
Arrivés au bas, sur le vaste parking, un léger incident tempèrera quelque peu l’ambiance dans le groupe, joyeux de se trouver là à deux pas de la rivière dont le bruit caractéristique nous parvient.
C’est parti ! Le sentier de terre, très praticable en cette période sèche, nous amène rapidement en vue de la belle passerelle métallique qui, au-dessus du Chéran, nous permet de relier Cusy à Gruffy. Avant elle, il n’y a pas si longtemps, il fallait traverser à gué !
Apprécions au passage la limpidité de l’eau de la rivière à gros débit aujourd’hui, nous arrivant des Bauges, au sud, site protégé dont elle est l’élément moteur.
En sortie, ignorons le parcours sur la gauche en direction du Moulin Janin, qu’on réservera pour plus tard, et empruntons sur la droite, ce bon chemin longeant le cours d’eau, abondamment illustré par différents panneaux et accessoires de signalisation et documentation sur le site, sa flore, sa faune de cet espace nature. L’un deux, sonorisé au moyen d’un dispositif solaire, nous permet même d’écouter chanter les oiseaux locaux.
Nos marcheurs, charmés par l’originalité des lieux, l’ambiance reposante, progressent sans difficulté en remontant le cours enchanteur de ce torrent alpestre. Sur cet agréable chemin bien aménagé, on profite également de l’ombrage léger des grands arbres, leur feuillage n’étant pas encore entièrement développé.
Et l’absence de bise en ces lieux, est appréciée.
A l’approche d’une prairie apparaissent, se détachant dans l’azur au loin au bout du Semnoz, les Tours Saint-Jacques, squelettiques au-dessus de la verdure.
Laissons, à gauche, le sentier qui mène à la D 31, une centaine de mètres plus haut, en amont des virages, qui accède au Pont de l’Abîme. Celui-ci, fort pentu, n’est pas conseillé aux « Pas Pressés » que nous sommes.
Puis, bien vite, après quelque cheminement sur des caillebotis antidérapants, apparaissent les énormes blocs de calcaire disséminés dans la rivière, nous indiquant que nous arrivons au « chaos », l’eau se frayant bruyamment un passage parmi ceux-ci.
Terminus du parcours ! Tout là-haut, à une centaine de mètres au-dessus du lit formé de profondes gouilles, se détache l’impressionnant ouvrage suspendu où circulent des véhicules dont on peut entendre le bruit des pneus sur le tablier composé de bastings de bois juxtaposés.
La pause contemplative en ce site hors du commun nous permet d’admirer ces falaises verticales que le torrent impétueux a creusées au fil des siècles pour son passage : difficilement imaginable !
Et il nous faut bien penser alors à rebrousser chemin, sous le soleil généreux, par une température très favorable à la marche, longeant cette limpide rivière qui se fait joyeusement entendre.
L’un des nombreux panneaux descriptifs nous rappelle que nous sommes ici dans la vallée des cyclamens, fleur qui a, entre autres, donné son nom à un titre du premier roman d’Yvonne Dubois. Paysanne d’Allèves, où elle est née en 1931, celle-ci est l’auteur de plusieurs récits, chants d’amour à la paysannerie locale, en communion avec la nature dont elle est profondément éprise, ses « bêtes » vouées à leur disparition, les cyclamens qu’elle cueillait, …
Ses ouvrages :
« La Vallée des Cyclamens », publié en 1983, réédité en 2005
« L’Ocarina rouge » en 1986
« Les Perles bleues » en 1996
« Couleur de terroir » en 2003.
Louis (Lucien), le mari d’Yvonne, paysan, était originaire de Saint-Sylvestre.
Plus bas, aux abords de la prairie bordée de grands arbres, le Chéran, jusque là tumultueux, s’assagit pour laisser place, en s’élargissant, tout à son aise, à de beaux plans d’eau peu profonds, invitation à la baignade, à la saison plus propice. Petit arrêt-détente contemplatif autour de cet équipement judicieusement disposé là : on reste admiratif devant ce spectacle reposant.
La passerelle n’est plus très loin. Agréablement dépassée, le sentier bien sécurisé pour franchir les derniers ruisseau, ravins, nous ramène paisiblement au parking, tout proche.
Les voitures revenues au chef-lieu de Cusy, la majorité s’orientera vers Gruffy, permettant ainsi, en franchissant le pont suspendu, de revoir, tout au fond de la gorge, la minuscule plateforme d’où on pouvait contempler tout là-haut, l’impressionnant ouvrage d’art.
Avec la remontée, il nous faut à nouveau composer avec les violentes bourrasques de bise froide, fort désagréables, dont le fond de vallée nous avait protégés.
Chaux : joyeusement, tout ce petit monde ravi, va alors prendre place autour de la table préalablement préparée à dessein.
Là, de savoureux gâteaux « maison » vont titiller nos papilles ; et l’un d’entre nous, anticipant au fait que ces délices salivés « glissent » bien, assura le nécessaire… Merci, Mado, Ambroise.
Cette chaleureuse réception ne pouvait alors que se terminer en chanson ! Que cette après-midi fut agréable ! Merci à tous de votre joyeuse participation.
La prochaine fois, sans doute au Roc-de-Chère pour une dernière sortie à mi-journée, de la saison printanière.
EP/vm
2015/11/03 LPP A l’assaut de la Grande Jeanne !
Le 03/11/2015
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
03/11/2015
Les « Pas Pressés » à l’assaut de la Grande Jeanne !
(LPP) 2015.11.03 SEMNOZ LA GRANDE JEANNE (lien photos)
(LPP) 2015.11.03 LA GRANDE-JEANNE (Photos Edmond)
J'y vas-t’y, j'y vas-t'y pas ? Ainsi se posait la question, en cette grise et plutôt humide fin de matinée, de savoir si notre sortie pourrait avoir lieu… Finalement, sur le parking d’Aléry à 13 h, cinq véhicules étaient nécessaires pour acheminer ce groupe sympathique d’amateurs de « petits pas ». S’étaient joints aux familiers, pour notre plaisir, quelques marcheurs « convalescents » habitués à d’autres rythmes…
Trajet d’approche court, puisque le parking de la Tambourne, au pied de la Grande Jeanne, sera notre point de chute. Et avec bonheur car, de capricieuse au départ, dame météo devait s’avérer progressivement plus clémente, à notre grande satisfaction.
Le programme d’aujourd’hui a été chamboulé : pourquoi ? Une reconnaissance du circuit, récemment réactualisé, des Gorges du Fier, initialement prévu, avec son parcours plutôt accidenté, nous fit préférer de le réserver pour plus tard, en belle saison, en sortie à la journée, le repas pouvant se prévoir soit aux abords des gorges, soit à Montrottier, tout proche.
Nos vingt-quatre randonneurs parés, attaquaient donc le bon sentier panoramique, balisé « bleu », ascendant, mais de pente régulière, qui nous amène de la cote 540, à celle de 871 m. Ben, gravir une telle dénivelée ne nous était pas arrivé depuis pas mal de temps ! N’était-ce pas un peu présomptueux comme proposition ?
Avec un départ un peu laborieux pour certains d’entre nous, un rythme adapté permit cependant à tous nos marcheurs, d’accéder au belvédère sommital sans trop de bobos, le soleil, bien que timide, daignant enfin nous éclairer le paysage. Ce superbe point de vue vers l’ouest, contribua, je pense, à faire oublier les efforts déployés… D’autant plus que l’amas de feuilles mortes récemment tombées sur le sentier, dissimulait les racines d’arbres affleurant le sol, ou les cailloux glissants, rendant ainsi la marche hésitante.
Bienvenue donc fut cette pause méritée : joyeuse halte réparatrice, qui prenait fin avec la rituelle photo du groupe.
Puis demi-tour, direction nord-est, sentier dissimulé sous un épais tapis de feuilles sèches. L’abandon du balisage bleu pour d’autres sentiers sans doute plus accidentés, fit que la longue descente fut plus laborieuse ! Mais la bonne humeur restait présente…
Ces nombreux houx rencontrés par endroits furent l’occasion d’attiser quelques coquins commentaires ! Pourquoi, diable, n’avaient-ils pas les boules ? Et puis, ces boules : poussaient-elles sur un arbuste mâle, ou femelle ? Et à quoi le distinguer ? La question, après de vains conciliabules fournis, devait rester des plus évasives…
Renseignements pris, par la suite, la réponse apportée est la suivante :
De son nom botanique Ilex aquifolium, le houx est un arbuste à croissance lente, généralement haut de 4 à 6 mètres, qui peut vivre jusqu’à 300 ans. Ses fruits, « boules » rouge ou orange, toxiques pour l’homme, n’apparaissent que sur les pieds « femelle ». Sa fécondation s’opère par la proximité d’un pied mâle. Cependant, il arrive qu’on trouve des individus « monoïques » : fleurs mâle et femelle sur le même pied, exception qui devrait concilier les avis contradictoires ! Le houx peut se multiplier par bouturage, en procédant comme suit, mais il faut s’armer de patience ! En été, couper de jeunes rameaux d’une quinzaine de cm de long ; supprimer quelques feuilles à chaque extrémité et tremper la bouture dans de la poudre d’hormone. Puis la planter dans un mélange composé à part égale, de tourbe et de sable et recouvrir d’un film plastique transparent tout l’hiver, en maintenant une température de 5 à 7 degrés. Pas question de récolter des boules pour la déco de Noël 2016 ! Fermons alors cette longue parenthèse…
Avec une luminosité déclinante, l’heure avançant (au diable ce nouvel horaire !), on arrive enfin au parc animalier. Les daims présents, à leur regard interrogateur, s’étonnent sans doute de nous voir les aborder les mains vides…
Derniers lacets descendants, raides par endroits car on se retrouve alors sur le circuit balisé « rouge », puis le clocher de la Visitation se devine au travers des grands arbres : nos voitures ne sont plus très loin !
Le réconfortant petit goûter distribué sur le parking, clôturera joyeusement notre balade forestière, la tombée de la nuit n’étant plus très éloignée à présent.
Etant donné le court trajet d’approche, il a été convenu d’un commun accord, qu’une participation de chacun de 1 euro servira à « gonfler » la cagnotte des Pas Pressés, celle-ci servant plus particulièrement à pourvoir les goûters. A ce jour, sa gestion en est assurée provisoirement par moi-même (E. P.) ; chacun peut se renseigner sur son contenu, apporter éventuellement des remarques.
La prochaine sortie prévue à la « Réserve du Bout du Lac », le jeudi 19 novembre, sera beaucoup plus facile, et bien sûr, nous comptons sur votre active présence.
Pour ceux d’entre-vous qui seraient intéressés, voici l’historique des lieux parcourus aujourd’hui.
Cette partie de forêt dénommée « le Crêt du Maure », couvre 150 ha, et dépend de la forêt communale d’Annecy, d’une étendue totale de 418 ha. Cet espace n’a pas toujours existé sous cet aspect…
De 1815 à 1841, ce qui pouvait être encore boisé, est défriché en vue de pâturages. Tant que subsistait l’humus forestier, les récoltes furent satisfaisantes. Mais, vite épuisé, le sol devint improductif, et un désert de rocailles et broussailles remplaça, hélas, les cultures.
Dès l’annexion de la Savoie, la ville d’Annecy entreprit des travaux de reboisement qui durèrent jusqu’en 1877. Pour ce faire, une pépinière fut créée dans la clairière de la « Jeanne ». On utilisa 1 368 400 plants et 979 kg de graines.
Les essences choisies furent le pin (sylvestre, noir d’Autriche, laricio de Corse), l’épicéa, le mélèze, le hêtre, l’érable sycomore, le robinier, le châtaignier.
Dès 1890, Ernest GUINIER, Inspecteur des Eaux et Forêts à Annecy, père de Philibert, ancien directeur de l’Ecole Nationale de cette institution, fit tracer le réseau actuel des sentiers, avec de nombreux belvédères, prévoyant que cet espace boisé serait une forêt-parc.
Voilà pourquoi, aujourd’hui, on peut s’oxygéner, se défouler, en parcourant agréablement ces nombreux sentiers forestiers, balisés, pour notre grand plaisir, à deux pas de la cité.
A bientôt.
EP/vm
Quelques photos : 2015.11.03 SEMNOZ LA GRANDE JEANNE
2016.09.26 « ENSEMBLE PARTAGEONS LA NATURE »
Le 26/09/2016
Cohabitation entre la randonnée et la chasse
Bonjour,
Pour une meilleure cohabitation entre les différents usagers de la nature, de nouvelles modalités sont mises en place par la préfecture de Haute-Savoie.
Consultez les arrêtés en vigueur pour cette saison et la cartographie par commune des réserves de chasse, zones oranges et rouges sur le site « Partage et nature » mis en place en Haute-Savoie.
Petit rappel, en zone rouge, la chasse est interdite ; en zone orange, chasse autorisée le dimanche jusqu’à 11h30.
La période de chasse : 2ème dimanche de septembre au 3ème dimanche de janvier.
Lors des promenades, chacun sera amené à rencontrer deux types de panneaux :
- Un panneau permanent de format rectangulaire, écrit en vert sur blanc « ENSEMBLE PARTAGEONS LA NATURE », affichant les jours de chasse collective sur le territoire communal, implanté au départ des principaux sentiers de randonnée.
- Un panneau temporaire « CHASSE EN COURS », de couleur orange et de forme triangulaire pointe en haut indiquant qu’une action de chasse collective est en cours de déroulement.
Une application Smartphone téléchargeable sous le nom de « PARTAGE ET NATURE » sur Playstore ou Appelstore ou en flashant le code présent sur les panneaux permanents.
Autre solution : aller sur www.nature-et-partage.fr
Retrouvez aussi ces informations sur www.haute-savoie.ffrandonnee.fr
Bonnes randonnées à tous.
Le 26 septembre 2016.
Le 06/08/2016
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
02/08/2016
Chaos du Chéran
2016.08.02 CHAOS DU CHERAN (photos Edmond)
2016.08.02 CHAOS DU CHERAN (photos Viviane)
Proposée hors programme de cette première partie de saison 2016, cette sortie sera néanmoins très appréciée, de l’avis des participants.
Rassemblement pour un départ prévu à 10 h du parking des Grèves, le « Chaos du Chéran » étant l’objectif.
Direction Alby pour trois voitures, prenant soin de ne pas oublier notre « auto-stoppeuse » à Chaux-Balmont. Héry-sur-Alby, Cusy ; bifurcation à gauche route des Crêts, puis « Descente du Chéran », route étroite à forte pente, qui nous amène au vaste parking dans une prairie au bord de la rivière. Aire de pique-nique aménagée, auprès des grands arbres.
Là, de nombreux panneaux descriptifs nous renseignent sur les diverses possibilités de détente que nous offre ce site « nature protégée ». Sentier herbeux d’abord, puis boisé, équipé de mini-passerelles permettant de franchir aisément de petits ruisseaux qui rejoignent le Chéran, celui-ci qu’on découvre en contrebas, avec plaisir.
Accès à l’esthétique longue passerelle métallique, exclusivement réservée aux piétons. Construite en 2008, elle permet le franchissement de la rivière, large à cet endroit, délimitant Cusy et Gruffy. Bref coup d’œil à l’eau limpide de l’une des plus belles rivières de France.
Optons ce matin pour un petit parcours en aval, en direction de Moulin Janin. Bon sentier de terre balisé jaune et vert, ombragé, longeant en partie la rivière à gros débit, plutôt surprenant en cette période normalement d’étiage. Le bruit caractéristique et apaisant de l’eau qui s’écoule parmi les pierres ou bancs de gravier, nous accompagne.
Quelques passages plus escarpés, bien aménagés, nous évitent des secteurs que des glissements de terrain ont rendus moins accessibles. Quelques rares fleurs mauves odorantes, au ras du sol, nous rappellent que nous sommes ici dans la vallée des cyclamens.
Stop à cette balise dans la clairière : là, le facile accès à la rivière devrait permettre à chacun de trouver son siège parmi des gros « cailloux » amassés ici sur la grève lors des crues torrentielles de printemps.
Bienvenu ce frais « Crémant » pour nous ouvrir l’appétit : merci Ginette… Et chacun de s’affairer à inventorier le contenu de son sac à dos, tout en guettant la truite qui s’enhardirait éventuellement à vouloir gober une miette… Un peu naïf votre narrateur, non ?
Le Chéran : A ce sujet, vous voudrez bien vous reporter à mon « papier : les Pérouses » du 17/12/2015. Petit rappel, pour faire court : d’une longueur de 54 km, le Chéran prend sa source dans le vallon de Bellevaux, sous la Pointe de Chaurionde. Il arrose Ecole-en-Bauges, Lescheraines, Alby, Rumilly où peu après il rencontre le Fier. Rivière poissonneuse et aurifère, son or passait pour le plus pur de Gaule !
Qu’il fut agréable ce pique-nique « pieds dans l’eau », l’oreille charmée par ce courant à la musicalité apaisante… L’endroit ombragé à souhait, offre à nos yeux jamais lassés, de multiples nuances de vert, de nombreuses essences d’arbre bordant ce lieu paradisiaque…
Le temps de la sieste arrivé, certaines de ces dames n’hésitaient pas à se déchausser pour apprécier les bienfaits de cette eau fraîche arrivant de la montagne baujue.
Mais les aiguilles ignorant ces rivages enchanteurs, il nous fallait bien penser alors à rebrousser chemin, un second parcours étant proposé cette après-midi.
De retour à la passerelle, l’option « Chaos » par tous adoptée, c’est donc gaillardement que le groupe s’engageait direction Sud, longeant la rivière tout aussi plaisante, à notre droite. Toujours ce bon sentier agréablement ombragé, le long duquel de nombreux panneaux descriptifs nous informent sur la géologie, la flore, la faune… Bientôt, à l’orée du bois, apparaissent là-haut les « Tours Saint-Jacques », leur altière silhouette se détachant dans ce ciel lumineux, tout au bout de Semnoz.
Tours Saint-Jacques : Au nombre de trois, dont la plus haute mesure près de 70 m, ce sont des monolithes de calcaire en équilibre précaire qui se sont détachés du Semnoz à la suite de la fonte des glaciers vers – 11 000 ans. Posés sur une couche de marne argileuse qui fait l’effet de planche à savon, ils glissent en direction du Chéran à la vitesse de 2 cm par an.
Ignorons à un moment, sur notre gauche, le sentier qui nous permettrait d’accéder à la route supérieure : trop raide pour nos vieilles guiboles !
Poursuivons donc notre balade près de l’eau ; à maints endroits, des pontons de bois recouverts de grillage antidérapant, permettent un cheminement sécurisé au-dessus de secteurs boueux et glissants. En saison humide, fréquents sont ces glissements de terrain qui se produisent. Ayons donc une pensée pour ces bénévoles qui, sans relâche, entretiennent ces sentiers pédestres pour notre satisfaction.
Soudain les rives se resserrent en un défilé formé de hautes falaises abruptes, succédant à la dense forêt. Nous voici arrivés au « Chaos », où d’énormes roches tombées là il y a bien longtemps, obstruent en partie le lit du torrent, impétueux à cet endroit, écumant, obligé de se frayer un passage sinueux entre les blocs. Au terminus du sentier, un escalier fait de rondins de bois permet l’accès à la grande plateforme minérale naturelle surplombant une profonde gouille à l’eau transparente, invitation au bain… mais le site n’est pas sécurisé !
Un « oh » de ravissement : au-dessus de nos têtes, là-haut à une centaine de mètres, le « Pont de l’Abîme » se détache, impressionnante passerelle suspendue reliant les deux parois escarpées. Sublime ! Petite halte contemplative, sauf pour qui le vertige en module l’envie ; quelques photos pas faciles à réaliser vu la verticalité des lieux, et il nous faut bien quitter ce site grandiose ignoré de certains, mais apprécié de tous. Demi-tour donc, l’endroit étant en cul-de-sac, l’oreille gauche bénéficiant alors à son tour de ce qui avait charmé la droite à l’aller.
Petit intermède à mi-parcours : les talents d’infirmière de Mathé seront les bienvenus pour apaiser la douleur que lui cause une « ampoule » au talon, à ce bambin chaussé de…bottes ! Inconscient que fait son touriste de père !
La passerelle à nouveau atteinte, du tablier on envie ces quelques amateurs de décor amateurs de « bronzette » ; ambiance à préférer sans doute à ces plages encombrées de nos lacs.
Satisfaits de leur épopée-découverte du jour, nos marcheurs émerveillés retrouvent le parking quitté le matin. Les « comptes » mis à jour, nos voitures vont devoir remonter la pente de l’étroite route atteignant par endroit 15 %, chaque conducteur redoutant d’avoir malencontreusement à croiser un véhicule descendant. Mais tout va bien se passer !
Le chef-lieu de Cusy atteint, direction Gruffy pour une petite halte proposée sur l’admirable site du Pont de l’Abîme, atteint par la route cette fois-ci… Le lieu récemment aménagé offre un vaste parking pour y stationner, le temps d’une vertigineuse visite…
Là où il y a seulement quelques années on pouvait déguster la truite du Chéran et les écrevisses chez « Marie-Claude », en lieu et place du restaurant a été érigé une plateforme-belvédère permettant d’embrasser du regard l’ensemble de l’imposant ouvrage métallique suspendu.
Le Pont de l’Abîme : Construit en 1887 par l’ingénieur Baudin sur les plans de l’architecte Ferdinand Arnaudin, il fut officiellement inauguré le 25 mars 1891. Dominant la profonde gorge de 96 m au-dessus du lit du torrent, il a une portée de 75 m, soutenu par de gros câbles à structure tressée, solidement arrimés au rocher outre les massifs pylônes à chaque extrémité.
Auparavant, il fallait faire un détour de 8 km par Allèves et le Pont-de-Banges pour relier Gruffy à Cusy. Le canton d’Alby a fêté le centenaire de sa construction le 23 août 1987, hélas par mauvais temps. Les nombreuses animations organisées ce jour-là se déroulèrent sous un ciel bas et l’averse froide : course pédestre-relais autour du canton, que précédait un défilé de voiture anciennes, cortège de chars décorés, reconstitution d’une noce d’antan costumée, sous le parapluie, fanfares… J’ai eu le plaisir, malgré tout, d’y assister.
Anecdote : dans la nuit du 15 au 16 août 1944, pour éviter la destruction du pont par les troupes allemandes, les habitants du secteur démontent tous les madriers de chêne du tablier et les cachent dans les granges et les mazots alentour. Ils seront remis en place après la libération.
Le 20 juillet 2013, le Tour de France cycliste parti d’Annecy, a emprunté le pont pour une étape à travers les Bauges.
Impressionnant, depuis le milieu de la passerelle, où une circulation alternée des véhicules est de rigueur, de revoir une centaine de mètres plus bas, le minuscule espace d’où on pouvait l’admirer, vision irréelle ! L’attirance du vide nous incite à prudemment nous accrocher au haut garde-corps : pause interdite aux personnes sujettes au vertige.
Un poète local a laissé courir sa plume pour décrire l’imposant ouvrage :
« Au détour de la route on aperçoit soudain,
Gracile, audacieux, son arc entre deux roches
Suspendu sur la brèche aux câbles qui l’accrochent,
Pour unir au plus court les villages voisins.
Comme la tour Eiffel, on le fit en métal.
Pendant la belle époque, il vit chars et carrosses,
Avant d’être livré par quelque Carabosse
Aux malsaines autos qui roulent sans cheval.
On baptisa ce pont d’abord « Pont du Trésor »,
Car le val autrefois, recélait des pépites ;
« L’Abîme » prévalut : c’est le nom qu’il mérite,
Lorsqu’on jette un regard au bas par-dessus bord. »
La curiosité satisfaite, la petite troupe reprend la route : ho ! Pas pour longtemps ! Gruffy, Viuz-la-Chiesaz, et nouvelle halte à Chaux-Balmont sur invitation de notre amie Mado : décidément ça va devenir une habitude !
Le cercle des marcheurs se forme joyeusement autour de la table garnie sous l’ombrage du tilleul, espace fleuri à souhait. Et « la dame aux cakes » d’en rajouter : la réserve était prévue… Cette belle escapade se termine de la meilleure des façons, chacun appréciant la chaleureuse réception. Merci Mado, Anne-Marie… et vous toutes pour votre agréable compagnie, sans oublier l’ami Gérard, bien esseulé parmi la gent féminine du jour !
Proposition : pour une prochaine balade au Chéran, peut-être serait-il judicieux d’envisager, en parallèle, une intéressante visite du musée-nature de Gruffy, et aussi, de l’avis de Viviane, peut-être celle d’une visite surprise qui enchantera vos yeux.
Bonne trêve à tous, avant de nous retrouver nombreux, enthousiastes, mardi 6 septembre.
2015/06/30 LPP Parc des Dronières Cruseilles
Le 30/06/2015
Promenade des Pas Pressés du 30 juin 2015
PARC DES DRONIERES CRUSEILLES (cliquez sur le lien photos)
Ci-dessous, la CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
« Oh, oh, stop ! On va où là ? à Chambéry ?
Ainsi débutait notre journée-rando sur Cruseilles !
Heureusement, l’ami Guy sera nettement plus à l’aise pour nous balader dans le parc des Dronières que pour nous sortir de l’espace des « Bourriques », un peu confus dans sa tête ! Que voulez-vous, en prenant de l’âge ça arrive… Car c’est sur sa proposition bienvenue de la veille que, par cette chaleur caniculaire annoncée, il valait mieux opter pour un circuit ombragé, plutôt que celui d’un versant dénudé et exposé. Mais encore fallait-il s’y rendre. Allez mon ami, ce soir nous te serons tous reconnaissants de ton initiative.
C’est ainsi que 24 marcheurs ; que dis-je ? la gent masculine était si peu représentée, mais au vu de l’ambiance on ne va pas s’en plaindre ! bravèrent donc ces prévisions météo peu engageantes.
En guise de mise en jambes, nous commençons la balade par le tour de ce coquet petit lac coloré, humant l’air encore frais du rivage en cette fin de matinée, soleil bientôt au zénith. Seuls quelques pêcheurs maudiront sans doute ce bruyant défilé désordonné !
Et plus haut en forêt, ce sera la recherche du meilleur site ombragé pour nous permettre d’assouvir ces crampes d’estomac qui apparaissent. Casser la croûte ? Oui mais, pas pour tous ! Quatre d’entre nous en seront privés pour l’instant… La cause ? La fermeture intempestive d’un capot de coffre de voiture qui se referme sur les clefs restées dans le sac à dos à l’intérieur. Et voilà qu’il faut chercher à dénouer cette situation insolite, insoluble dans l’instant… Sinon des sacs garnis risqueraient de le rester longtemps et des crampes d’estomac se feront plus aigües !
Heureusement, la sympathique propriétaire du véhicule avait prévu depuis longtemps qu’un tel incident pouvait survenir… Ainsi, il suffirait de retrouver sa voisine de logement à qui elle avait confié le double de ses clefs ! Oui, mais… ce n’est pas à Cruseilles qu’on la retrouverait ! Et encore fallait-il pouvoir l’alerter ! Et parmi toutes ces personnes ramentées, n’y en aurait-il pas une qui sache « crocheter » une serrure de coffre de voiture ? Hélas, il fallait de rendre à l’évidence : sous peine de « crever la dalle » ces clefs, il fallait bien aller les chercher là où un faible espoir demeurait…
La suite se déroulera heureusement de la meilleure façon, et un peu plus tard, alors que la majorité d’entre nous pouvait attaquer la sieste, eurêka ! le fichu couvercle s’ouvrait sur les victuailles prisonnières…
Tout rentrait donc dans l’ordre et le groupe rasséréné pouvait enfin poursuivre le programme. Mais en fin de compte, qui se plaindra de ce contretemps par cette torride chaleur ?
Les charmants daims du parc animalier, dérangés de leur sieste ombragée, à leurs yeux hagards, devaient se demander sans doute ce que venaient faire ces bipèdes bavards sur ce sec sentier rocailleux à cette heure aussi chaude ?
Heureusement, le parcours en forêt qui suivait, tantôt à découvert, tantôt ombragé, propice à la pause, se prêtait à une ambiance de circonstance, mais que la fontaine de fin de circuit fut la bienvenue… !
Une photo du groupe en sueur, et voilà que se profile le temps du retour.
La proposition d’une halte-visite des Ponts de la Caille devait permettre de bien terminer cette chaude sortie… Dommage qu’elle ne put être appréciée que par une minorité entre-nous… Que de sensations pourtant !
Merci Guy d’avoir contribué à nous faire engranger un bon souvenir de plus.
Rendez-vous est donné au plus grand nombre pour mercredi 15 juillet à 8 h au départ du car de Sous-Aléry. Merci à tous de votre participation. »
EP/vm
2015/10/20 LPP Le Roc de Chère
Le 20/10/2015
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
20/10/2015
Quel plaisir de voir cette petite troupe progresser, en bavardant gaiement, sur cet agréable sentier lumineux arpentant la haute futaie colorée. Nous sommes sur l’un des circuits du Roc de Chère, lieu toujours aussi attrayant quelle que soit la saison, d’autant plus que l’ami Louis nous guidait ici en connaissance de cause, n’étant pas venu à l’improviste… Visiblement nos marcheurs appréciaient.
Rassemblés pour un départ à 13 h de Sous-Aléry, six voitures étaient nécessaires pour acheminer ce groupe de joyeux randonneurs, par ce ciel d’automne hélas plutôt bouché, le soleil ne devant faire que bien plus tard une bien timide apparition.
Qu’à cela ne tienne ! Parés pour la marche, nous quittons nos véhicules stationnés sur le parking d’Echarvines, et nous engageons sur l’agréable sentier en lisière de forêt. Celui-ci jouxte la verte pelouse attrayante du vaste terrain de golf où s’ébattent quelques joueurs poussant leur caddie bourré des accessoires nécessaires pour assouvir leur passion favorite. Attention à cette balle qui serait lancée malencontreusement dans une fausse direction après je ne sais quelle maladresse ! Allons donc, as-tu déjà vu çà ?
Mais revenons à la silhouette de ces chariots poussés, au loin : ne les prendrait-on pas pour des poussettes occupées par un gros bébé ? C’est ce que nous faisait remarquer en souriant l’un de nos joyeux drilles, toujours à l’affût de la petite plaisanterie amenant le fou rire… Puis, un peu plus loin, c’est une coquine allusion à l’absence de boules écarlates sur ces nombreux houx, qui poussait ces dames à la plaisanterie…
Belle forêt en cette réserve naturelle nationale de 69 ha, site classé en 1977. Hêtres, charmes, chênes, acacias, de taille impressionnante se côtoient, rivalisant de hauteur pour se procurer la lumière indispensable à leur croissance. Et nous évoluons en douceur sur ce tapis de feuilles tombées, laissant apparaître deci, delà, divers champignons.
L’attrait du point panoramique sur le lac, qu’on devine au travers des arbres en ces lieux, poussera nos Pas Pressés (à quelques exceptions…) à satisfaire leur curiosité en obliquant crânement sur cette portion de parcours devenu accidenté, à flanc de falaise. Brève incursion, mais pénible sera la remontée…
Et nous voici bientôt en vue du « Chère », mot qui désignait, à l’origine un élément pierreux, un rocher. Avec le temps, cette signification n’étant plus comprise comme telle, elle est devenue un nom propre auquel on y a ajouté « Roc de » Bizarre ! Ça ferait « roc de rocher »…
Encore un effort pour gravir la pente sommitale, et, nous orientant sur la gauche, nous voici foulant de nos pieds les surprenants lapiaz, roches calcaires érodées par l’eau, caractéristiques de nos montagnes. Mais alors, quelle récompense !
Là-bas, bien en dessous, s’étend le « petit lac », avec, au premier plan la presqu’île de Duingt et son château, la montagne d’Entrevernes en enfilade… Dommage qu’un ciel trop bas limite notre regard aux premiers contreforts des Bauges, lesquelles s’estompent dans cette brume persistante.
Le Roc de Chère culmine à 651 m, le niveau du lac se situant à quelques 200 m plus bas, à 488 m. Ce site majestueux a été raboté par le glacier quaternaire qui occupait alors la combe d’Annecy. Jadis les moines de Talloires (à nos pieds se trouve l’Abbaye) exploitaient ce qui est devenu aujourd’hui une réserve naturelle dont 35 % de sa superficie appartient au Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres (CELRL). Grâce à l’alternance dans la constitution de son sol, et aussi la présence de microclimats, la flore variée est riche de 560 espèces. Site protégé, il va de soi.
Et c’est sur ce belvédère exceptionnel que nos joyeux marcheurs vont apprécier la pause goûter, moment attendu si l’on en juge aux avis demandés, arrosée de quelques bouteilles bienvenues, acheminées depuis une réserve insoupçonnée…, et bien gérée ! Le coût du goûter de ce jour a été intégralement opéré sur notre « cagnotte » tenue avec rigueur par notre amie Danièle, présence appréciée aujourd’hui parmi nous.
Ce sublime intermède sera néanmoins douloureux pour l’une d’entre nous dont le dos, à l’approche des lieux, avait mal supporté la contorsion qu’impliquait l’éviction d’une branche malencontreusement placée au travers du sentier… Le chemin du retour lui sera pénible, et ternira pour elle ce beau circuit forestier.
Puis le groupe sera bien vite, ensuite, à nouveau en vue de la Grange d’Echarvines, près de laquelle on « clôturera les comptes » du jour. L’aide de Michel, que le rythme nonchalant des Pas Pressés n’aura sans doute pas fatigué !, sera opportune pour le savant calcul des frais à répartir…
Ah ! N’oublions pas de nous inscrire pour la journée détente de fin de saison fixée au mercredi 2 décembre (fête de la Ste Viviane) à Montagny-les-Lanches : vous y êtes tous conviés et parlez-en à vos proches.
Et ce sera la joyeuse séparation dans la satisfaction générale, chacun rejoignant son véhicule, dans la perspective attendue de la prochaine sortie (Sentier des Gorges du Fier) du 3 novembre! Déjà ! Que la saison a vite passé…
EP/vm
2017.05.09 LPP Le Roc de Chère
Le 09/05/2017
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
Sortie du 09/05/2017
Le Roc de Chère
A ce sujet, pour un descriptif détaillé du site, veuillez vous reporter à la « chronique » du 20 octobre 2015.
Parking de Sous-Aléry pour un départ à 13 h avec cinq véhicules.
Point de chute au vaste parking aménagé en amont du Palace de Menthon-Saint-Bernard.
Alors qu’à l’automne 2015 la balade partait d’Echarvines, aujourd’hui, pour varier le décor, c’est près du lac que le groupe se retrouve pour arpenter le sentier pierreux, quelque peu pentu au départ.
Côté météo, quelques passages nuageux assombrissent le ciel par intermittence, et une température plutôt fraîche va favoriser la progression.
D’emblée le regard porte, au-delà des toits de belles résidences, sur le « grand lac », à l’eau bleu turquoise, vers Annecy.
Quelques mots sur les lieux : la commune de Menthon-Saint-Bernard, incluse au canton de Faverges, fait partie du « Grand Annecy » depuis le 1er janvier de cette année.
1 900 Menthonnais, au dernier recensement de 2014 ; 800 en 1980 !
Le maire actuel : Antoine de Menthon, a succédé dans la fonction, au docteur Jean DUTOUR, dès 1983. Né en 1953, il est le cousin germain du comte Olivier de Menthon, celui-ci fils de François. Ce dernier, ayant vécu de 1900 à 1984, professeur, fut à l’origine de la création de la « Résistance », fondateur du journal clandestin « Liberté », qui deviendra par la suite « Combat ». Député MRP de 1945 à 1958, il fut maire de 1944 à 1977.
- Vers l’an 1008 serait né ici Bernard de Menthon (ou aussi Bernard d’Aoste) ; prédicateur itinérant, il fut canonisé en 1123. Il est le fondateur des hospices des Grand et Petit Saint- Bernard, et mourut en juin 1081 (ou 1086 !) Il est le saint patron des alpinistes, des montagnards, et voyageurs des Alpes.
Reprenons notre périple. Peu avant l’entrée en forêt on remarque sur notre droite, le tombeau d’Hippolyte TAINE, édifié dans sa propriété familiale au pied du Roc-de-Chère. Philosophe et historien, de religion protestante, il a vécu de 1828 à 1893, il fut professeur à l’Ecole des Beaux Arts, et à Saint-Cyr, et membre de l’Académie française en 1878. A Annecy, le boulevard à son nom se situe entre le lycée Germain Sommeiller et l’avenue de Brogny, lieu du grand marché du samedi.
Très agréable parcours ensuite par le bon chemin bien balisé, en forêt légère, longeant le lac qu’on aperçoit par moments au-delà des arbres. Ascension quelque peu délicate à l’approche du belvédère sommital, les roches étant rendues glissantes suite à la pluie tombée hier, et de même quelques passages boueux. Puis la récompense arrive : le soleil nous accompagne à l’arrivée sur la plateforme de lapiaz, pour jouir sans retenue du superbe site panoramique qui s’offre à notre regard sur le « petit lac » et les montagnes alentour. Bien que fort connu, on ne se lasse pas du spectacle ! Le retour s’effectuera en partie nord d’abord, sur l’agréable chemin forestier en légère déclinaison, puis en longeant le vaste terrain vert du golf, où quelques joueurs, poussant leur caddie, pratiquent leur jeu d’adresse.
Le Golf Club d’Annecy a été crée en 1953, au cœur de la réserve naturelle, fait rarissime. Parcours paysager de dix-huit trous. Il est géré par une association sportive de type « loi 1901 ». Son comité directeur, élu par les membres, est renouvelé chaque année par tiers pour trois ans.
Bientôt apparait, en foret retrouvée, l’intersection avec le chemin qui tout à l’heure, nous faisait longer le massif côté lac. Encore un petit coup d’œil à cet autre belvédère ignoré à la montée, d’où le lac ensoleillé apparait dans toute sa splendeur. Et bien vite le chemin descendant nous ramène au point de départ de la boucle. Au passage, la chaussée asphaltée retrouvée, admirons la belle perspective sur le château là-haut perché, lequel a inspiré Walt Disney pour son film de « La Belle au bois dormant », sur fond de montagnes lumineuses, coiffées de quelques nuages.
Et le casse-croûte alors ? Délaissant le parking d’arrivée, poursuivons donc sur une centaine de mètres en direction du lac. Sur la berge, disposée là sur la verte pelouse, quelques bancs nous invitent à une pause bien méritée.
A deux pas, sur fond de verdure, l’imposante façade du Palace, dans son décor paradisiaque. Construit en 1906/1907, de style « Belle Epoque », par l’architecte annécien Louis Ruffy, l’hôtel 4 étoiles fut agrandi plus tard par les frères Gruffaz. Outre son restaurant, il dispose de soixante chambres et cinq suites, dans son parc privé de 6 ha, pied dans l’eau.
N’était-ce pas là le coin rêvé pour le goûter apprécié ?
Quittons alors à regret ce site enchanteur pour, lentement, rejoindre nos voitures, satisfait de notre balade.
Changement de décor la semaine prochaine. Nous vous attendons nombreux pour arpenter les chemins d’Angely, avec une halte-visite hors du temps, aux « Jardins Secrets ».
EP/vm
2017.03.21 LPP Les Espanoux Croix de Chuguet
Le 21/03/2017
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
21/03/2017
Les Espagnoux – Croix de Chuguet
Photos Viviane (LPP) 2017.03.21 LES ESPAGNOUX
… Si, si : j’ai encore trouvé de quoi… lasser les lecteurs curieux.
Vingt-six partants, dont sept hommes (… les pauvres !) au parking du gymnase de Sous-Aléry, rue Georges Brassens, pour un départ prévu à 13 heures, en covoiturage. Le rassemblement en ce lieu a été préféré, le parking des Grèves étant à présent souvent saturé.
Météo favorable, bien que le ciel restera couvert, température agréable pour la marche.
Point de chute : parking-relais de Colmyr, peu avant les Marquisats. Lente mise en jambes par le Chemin de la Puya, en réalité route asphaltée très pentue. Laissons sur notre droite la vieille chapelle de Colmyr, désaffectée, et le hameau du même nom.
A mi-pente préférons le bon sentier balisé, parallèle, en forêt clairsemée, et bien vite nous atteignons la vaste plateforme plane aménagée en parcours gymnique, et cyclo tout-terrain.
Traversée du boulevard de la Corniche, lequel porte plutôt mal son nom vu son étroitesse et sa sinuosité, ancienne voie qui mène du Crêt du Maure à Sévrier.
Coquet petit hameau que ce site-terrasse des Espagnoux offrant un magnifique belvédère sur le lac et ses montagnes de la rive Est. Des maisons de caractère rénovées avec goût nous font envier leurs occupants, qui jouissent d’une situation rêvée. Admirons au passage cette superbe rocaille aménagée à même la roche, de même que des potagers fleuris. Une courte halte admirative s’impose en sortie de village, puis, lentement empruntons le sentier de la Crête, rocailleux, à forte déclinaison ascendante dans sa partie inférieure. Plus haut sur le replat, en clairière, le bon chemin forestier nous permet de « souffler ». A l’intersection avec le sentier de la Grande Jeanne se pose une question : il avait été prévu initialement de rejoindre le circuit du Périmètre par cette voie. Il est encore tôt en ce début d’après-midi, une météo favorable permet une marche agréable ! Donc laissons-nous tenter par ce détour qui mène au site de la croix de Chuguet… Un peu plus loin, mais… aussi plus haut ! Et bientôt, du peloton étiré, haletant, s’élèvent des soupirs, des gémissements, devant l’effort à fournir !
La croix de Chuguet a été restaurée en 1996 par l’Association des Amis du Terroir, de Sévrier.
Après moulte jérémiades, la cote 680 m ( !) est enfin atteinte. Et arrivés là, la récompense : sur le promontoire rocheux aménagé où trône l’imposante croix à l’éclat métallique, on reste ébahi devant le superbe panorama qui s’offre à notre vue. Au-delà de la rive droite du lac, faisant suite au Parmelan : le Mont-Baron, le col de Bluffy, le massif des Dents de Lanfon et Lanfonnet, puis l’imposante Tournette encore dans sa parure hivernale. Mais qu’est-ce que je raconte là ? Tout cela nous est familier : on connaît ! Oui mais le décor n’est pas figé et chaque saison nous donne l’occasion de s’émerveiller devant une nature à l’aspect sans cesse renouvelé, ce dont on ne se lasse pas !
Donc après en avoir « pris plein la vue », il faut encore franchir ce court raidillon vers le sud, mais ce sera le dernier. Et nous voilà, changeant de direction, sur le Chemin de la Mage, lequel rejoint le circuit du Périmètre un peu plus bas. Large chemin forestier en douce déclivité descendante, voilà qui va redonner le moral aux troupes ! Et ça s’entend… Laissons bientôt sur notre droite cette fois-ci le sentier du Bois Brûlé, puis celui de la Grande Jeanne qui bifurque sur Sévrier.
En cette vaste forêt du Crêt du Maure, il faut redoubler d’attention pour suivre l’excellent balisage actuel, car nombreux sont les sentiers de traverse qui, les empruntant par mégarde, auraient pour effet néfaste de rallonger le trajet, ou le rendre plus pénible et incertain.
Voici que le site du Super-Panorama apparaît : ce restaurant d’altitude a été rebaptisé récemment « Les Terrasses du Lac », en regard de sa position privilégiée, suite sans doute à un changement de propriétaire, je présume. On longe ensuite, après avoir dépassé le parc animalier où l’on attise la curiosité des mouflons, leur petite tête encadrée par leurs imposantes cornes enroulées en spirale, la Route du Semnoz.
A nouveau, brève descente en forêt aérée, et nous voici arrivés à l’embranchement du Boulevard de la Corniche, retrouvé.
Coup d’œil en passant, sur l’Hôtel des Trésums, l’un des fleurons de l’hôtellerie locale, puis le sentier à gauche nous ramène à l’espace du parcours gymnique.
Petit regret : une petite halte eut été judicieuse pour découvrir, tout près, la nouvelle usine de traitement des eaux de l’agglomération annécienne, succédant à celle de la Puya située au bord du lac ; elle a été inaugurée le 13 mars 2009.
Puis le parking Colmyr nous accueille, au grand soulagement général. Détente au bord du lac où le goûter sera apprécié !
Nous aurons marché trois heures durant, à petits pas certes, avec une dénivelée positive toutefois inférieure à 300 m. Bravo à tous.
La balade panoramique fut certes pénible au gré de certains, mais on aura la satisfaction d’avoir découvert un bel itinéraire tout près de chez nous : oublions nos efforts, notre fatigue, pour garder en souvenir ces beaux clichés, appréciant cette chance que nous avons d’habiter en notre magnifique région.
La prochaine balade sera sans doute moins pénible, mais aussi moins magique.
EP/vm
2017.05.05 LPP Cessens/Sapenay
Le 05/05/2017
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
Sortie du vendredi 05 mai 2017
Cessens Sapenay
(Photos Edmond) (LPP) 2017.05.05 CESSENS SAPENAY
- Pas de chance pour cette sortie avortée du mardi 25 avril ! Toutefois consolons-nous du fait que la mauvaise météo annoncée s’avérait exacte… Hélas ! Et l’averse soudaine aura au moins eu cet avantage ( !) : nos téméraires aventuriers du jour, bravant l’adversité, aurons pu prendre connaissance de l’accès au lieu de départ de la boucle projetée, de Balmont…, réservée alors pour une autre fois !
Et pour ceux d’entre-nous qui entretenaient l’espoir (en vain) que pareil déluge s’arrête vite, l’invitation à une pause-café réconfortante chez notre « artiste » locale était fort bienvenue et appréciée une fois de plus. Merci Mado.
- Pas plus de chance le mardi suivant 02 mai ! Mais cette fois-ci, plus de doute possible sur l’évolution du temps : ce matin c’était la neige qui tombait… et le ciel restera obstinément bas et ruisselant ! Ca, c’est encore un coup monté par la lune, et rousse en plus, parait-il ! Si, si, les pommes de terre de certains jardiniers précoces l’ont vu !
Bon, de la pluie il en fallait, et le jardin en réclamait en quantité, et pas seulement : des recommandations officielles contre cette pénurie précoce s’imposaient. Bien, mais cette ondée persistante, si bienfaitrice fut-elle, deux mardis de suite ; faut pas pousser !
Et aussi bien, pourquoi ne tomberait-elle pas seulement la nuit, nous laissant toute liberté d’assurer notre planning, sans contrainte ? Bien sûr, je plaisante… et il nous faut bien composer avec ces intempéries ! Donc, remédions au fait que deux sorties d’affilée n’ont pu s’effectuer !
- Et pourquoi, alors que ce prochain vendredi 05 mai, la météo s’annonçant optimiste, ne pas envisager une randonnée commune avec nos amis des sections 2 et 3 ?
Solution adoptée : onze marcheurs « pas pressés » adhérent à cette idée, sans toutefois vouloir contraindre leurs vaillants collègues à ralentir leur rythme de progression, ça va de soi !
Avantage du jour : en heureuse conséquence, un car peut alors s’envisager ? Solution à préférer, comme chacun sait.
Rendez-vous à 8 h 30 au parking des Grèves (dommage !) avec « Francony », destination Cessens, pour un point de départ situé au village-même, le tour de la Montagne de Cessens comme objectif.
C’est parti, chacun équipé pour la journée. Alors que pour rejoindre la chapelle Notre-Dame de la Salette, notre section opte pour une mise en jambe douce par la route asphaltée en lacets serrés, nos camarades attaquent d’emblée par le sentier pierreux pentu, ce qui fait que bien vite leurs sacs à dos ne nous serviront plus de repères : on ne les reverra qu’au terme de leur équipée ! Seul l’ami Marcel, toujours aussi farceur, a décidé d’adopter le rythme « pas pressé », sa compagnie étant toujours aussi appréciée.
Brouillard froid persistant tout au long de cette première partie de parcours, sur un bon chemin forestier sans difficulté ; la température plutôt basse nous incite à ne pas trop ralentir notre progression.
Après quelques timides tentatives, le soleil se résout à apparaître en continu, comme prévu, avant le contournement du massif par le nord.
Auparavant, tout au long du chemin, on a pu constater les dégâts provoqués par la pyrale du buis la saison passée : nombre de ces arbustes désormais dépouillés de leurs vertes feuilles persistantes, ne survivront pas ! C’est là une cause, entre autres, du réchauffement climatique !
Nous voici arrivés au col du Sapenay, altitude 897 m. Ici on rejoint la route asphaltée qui arrive de Chindrieux, laquelle on suivra sur quelques centaines de mètres, direction Sud, sans dénivellée. On découvre le vaste plateau herbeux vallonné, bordé et parsemé de haies et bosquets. Là le vent se fait sentir.
Puis apparaît sur notre droite, le superbe belvédère sur la Chautagne. Surplombant le lac du Bourget en son extrémité Nord, le site est équipé d’un plan d’envol pour deltaplanes, parapentes. Impressionnant de se jeter dans le vide du haut de cette barre rocheuse !
Quel lieu paradisiaque pour notre pause casse-croûte, dans ces conditions idéales. Quelques clichés emmagasinés dans la boîte à souvenirs : à nos pieds, le lac, Châtillon, Chindrieux, le départ du canal de Savière ; la plane Chautagne et sa peupleraie la plus grande d’Europe ; au loin le Rhône, Culoz et le Grand Colombier qui culmine à 1 525 m, au fond les monts du Jura. Plus au sud, la montagne du Chat, l’abbaye de Hautecombe…
Repus, le regard jamais lassé, il nous faut bien quitter, à regret, ce site enchanteur. Après quelques foulées sur la route asphaltée, ascension un peu ardue de la prairie pentue pour rejoindre, en haut, le bon chemin, ignoré en matinée, sur notre gauche. Suivons-le direction sud, sur ce vaste plateau herbeux, bénéficiant de beaux points de vue sur la Chambotte, le lac, le Chat, et au fond, la chaîne enneigée de Belledonne.
Puis à nouveau en forêt, et nous laissant séduire par le balisage, petit crochet accidenté pour accéder au point culminant de la rando, à 986 m, dénommé belvédère, un peu décevant, certes.
Poursuivant vers l’est, voici qu’on retrouve notre itinéraire du matin. Petite pause près de la chapelle retrouvée, et du belvédère de l’Albanais, avec sa Table d’orientation.
Le sentier pierreux en forte déclivité descendante nous ramène vite au village de Cessens, des vaches paissant là nous jetant un regard curieux. Ici nous attend notre car.
Ce coquet chef-lieu attire notre attention par ses bâtiments publics bien restaurés et mis en valeur : le four banal à pain avec sa charpente massive en bois, le clocher avec sa haute flèche effilée zinguée, la mairie, sobre, l’école harmonieusement teintée… Petite déception : plus de débit de boisson ici ; contentons-nous de la fraîche eau de la proche fontaine.
A leur retour, nos amis, fourbus, auront parcouru une distance d’environ vingt kilomètres en accédant au Mont Clergeon, soit le double de la nôtre : bravo ! A fatigue similaire, notre performance nettement moindre justifie sans doute la dénomination adoptée par notre section, en toute logique, et sans complexe.
Et alors pourquoi ne pas renouveler ce genre de sortie commune, souhait ainsi formulé par l’ami Michel dans son intervention au micro.
Sur un plateau d’altitude, à la belle saison : choix d’une boucle d’une distance inférieure à dix kilomètres, pour une dénivellée ne dépassant pas 300 m, tandis que les collègues aguerris gravissent les sommets alentour ! Mais il me semble que je n’invente rien, le problème étant de coordonner l’action, et je suis conscient que cela n’est pas facile.
Merci à tous pour cette journée.
P. S. C’est toujours avec tristesse que nous apprenons la disparition d’une camarade… La Kiki a brutalement quitté cette vie où un destin sournois ne l’a pas ménagée. Paix à son âme : il nous reste des souvenirs…
EP/vm
2017.06.14 LPP La Montagne de Sainte-Catherine
Le 29/06/2017
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
Ma petite « chronique » intéresse-t-elle encore quelques-uns d’entre vous ?
La dernière « mouture » date du 23 mai 2017.
Sortie du 30/05/2017
Pique-nique à Lescheraines
Absent ce mardi 30 mai alors que la sortie « barbecue » était planifiée, je me suis laissé dire… qu’elle fut un succès.
Ah non ! Ne me faites pas regretter mon escapade italienne, où m’ont enchanté l’étape dans les rizières du Pô et le moulin-musée, la ville de Vercelli, puis la mini-croisière sur le lac d’Orta, et pour terminer, la visite du fort de Bard dans la vallée d’Aoste.
Donc à Lescheraines, la réussite et l’ambiance étaient au rendez-vous.
Il parait, mais « chut », ne le répétez pas ! Que certains participants avaient du mal à étancher leur soif ! Ben ça se comprend : d’une part la chaleur ambiante, par ailleurs la fumée odorante de la saucisse grillée… Oui, mais comme l’eau des Bauges n’était pas du goût de tout le monde, l’utilisation « sans modération » du « jus de raisin » en cubi, ne produit pas les mêmes effets : plus t’en bois, et plus t’as soif, non ?
Bref, la fête fut réussie, et à l’avenir il faudra que je prête plus attention à l’élaboration de mon propre planning !
Sortie du 06/06/2017
Sortie annulée pour cause de mauvaise météo.
En compensation, et ce pour la seconde fois cette saison, la section des marcheurs du C.D.R.A. nous proposait de nous joindre à eux ce vendredi 09 juin pour une sortie à SIXT-FER-A-CHEVAL. Suggestion opportune puisqu’une vingtaine de Pas Pressés permettaient, par leur présence, de remplir le car au départ du parking des Grèves, à 7 h 30.
- Une randonnée identique, hormis la « Jaÿsinia » de Samoëns, avait été effectuée le 23 juin 2015 (voir chronique à cette date).
- Le cirque, jumeau du Gavarnie pyrénéen, est un immense amphithéâtre de calcaire de quatre à cinq kilomètres de développement. Décor toujours aussi sublime avec la profusion des cascades qui dégringolent des hautes falaises d’une hauteur de 5 à 700 m. Les massifs environnants culminent à une altitude voisine de 2500 m, dont le Pic du Tenneverge à 2990 m. La Corne du Chamois, 2523 m, laisse s’échapper d’une résurgence : la « Méridienne », cascade à fort débit que le soleil éclaire à midi.
On reste admiratif devant cette limpidité de l’eau sur fond bleuté, des multiples torrents qui donnent naissance au Giffre. Cet affluent capricieux de l’Arve, long de 46 km, la rejoint au-delà de Marignier. On est fasciné par cet incessant bruit de fond tout au long du circuit, que provoquent ces eaux ruisselantes, avec la complicité de l’écho.
Casse-croûte panoramique ensoleillé au fond de la combe, au « Bout du Monde », près de l’un de ces ruisseaux qui dévalent de là-haut. Des plus courageux d’entre-nous, à la sieste appréciée préféreront une grimpée jusqu’au bas des falaises.
Retour dans la prairie pentue très fleurie, puis au fond de la combe, le franchissement du Giffre par la longue passerelle suspendue donne toujours lieu à de comiques péripéties.
Plus loin, la traversée du large névé, qui a perdu sa blancheur, nous rappelle que nous sommes ici au bas de l’un des nombreux couloirs d’avalanches.
Poursuite de la boucle par le confortable et large chemin plan, au rythme vraiment « pas pressé », prenant le temps d’admirer le grandiose décor.
A l’arrivée près du car, nous attend, comme c’est souvent le cas, la dégustation, cette fois-ci, d’un savoureux clafoutis : re-merci Anne-Marie.
Détendus, le retour en car sera apprécié de tous. (Photos Edmond) 2017.06.09 (LPP) Sixt Fer à Cheval
Sortie du 14/06/2017
La montagne de Sainte-Catherine
Cette sortie était repoussée d’un jour pour cause de planning lié aux activités du C.D.R.A. ; mais le mercredi n’est pas l’idéal pour rassembler nos marcheurs.
De plus il fait très chaud, et la météo n’est pas très optimiste : des orages sont annoncés. Ces divers paramètres font qu’on a opté pour un parcours ombragé, de préférence près de chez nous. Et alors le circuit de la Montagne Sainte Catherine conviendrait bien.
Donc covoiturage pour seize marcheurs, en direction de Vovray, un parking étant à notre disposition au départ du circuit, à l’orée de la forêt.
C’est parti ! Large chemin forestier pentu, en lacets, qu’il faut parcourir lentement. Bien qu’en forêt, l’atmosphère est pesante ce matin, le souffle court, la liquette sera vite trempée. Ce chemin rural dit de Sainte Catherine nous amène sur la plateforme où une belle prairie a pris la place de l’ancien couvent, là une première pause est appréciée. De ces 800 ans d’histoire en ces lieux, ne subsiste qu’une petite bâtisse de pierre.
Cependant le cadastre daté de 1732 fait état de plans de l’Abbaye présente ici. Elle se composait alors, outre le couvent, d’une abbatiale, une église, un cloître, lavoir, écurie, fromagerie, boulangerie, etc. Des moniales cisterciennes y étaient établies dès le XIIIe siècle. L’abbaye possédait sur 300 ha la plus grande partie des forêts et pâturages sur le territoire de la paroisse d’Annecy. L’activité agricole se déployait largement sur le versant des Puisots, relié au vallon par le Pas de l’Ane.
L’abbaye avait été fondée à l’origine par les comtes de Genève dans le but d’en faire la nécropole de leur famille, avant que Notre Dame de Liesse ne soit choisie plus tard.
Au fil des siècles la rigueur monacale se délite quelque peu : vie mouvementée, laisser-aller, scandales…
En réaction à ce relâchement, au XVIe siècle, la religieuse Louise de Ballon quitte le couvent et fondera plus tard l’ordre des Bernardines.
En 1772, les dernières nones abandonnent à leur tour le vallon et rejoignent l’abbaye de Bonlieu, à l’emplacement du Pâquier actuel d’Annecy. Vers 1804, le vallon reprit une paisible vie pastorale et agricole, après quoi il fit l’objet d’un programme de reboisement méthodique. En 1973, puis 1982 la ville d’Annecy se rendit propriétaire de la plus grande partie du domaine.
Ainsi grâce à une politique d’avant-garde dans la maîtrise de l’espace naturel, la ville d’Annecy, à partir de 1959, a multiplié par trois sa surface forestière, gérée par l’O.N.F.
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Reprenons notre chemin : laissons à droite le sentier accidenté qui mène, en 10 mn, à la croix de Sainte-Catherine, belvédère sur Seynod et les alentours d’Annecy.
Poursuivons sur le bon chemin forestier humide et ombragé, le soleil filtrant au travers de la belle futaie de grands résineux, plus que séculaires sans doute pour certains d’entre eux, parcours très apprécié. Ruines de la Grangette qu’on laisse sur la gauche un peu plus loin. Nous longeons une vaste prairie fleurie, sans doute appréciée des abeilles et papillons car exempte de pollution dans cet espace protégé.
Puis la Boverie se présente à nous, altitude 822 m. De cette ancienne bergerie, il ne reste qu’une longue muraille de plus de cinq mètres de haut, en belles pierres apparentes, percée de petites ouvertures en demi-lune. L’abri attenant, fermé sur trois côtés, renferme une belle cheminée massive, fonctionnelle ; deux tables peuvent accueillir les randonneurs pour un éventuel barbecue.
Il n’est que onze heures, et bien que l’endroit soit propice, on ne va pas manger si tôt ! Laissons donc sur notre droite le Chemin du Semnoz qui mène à Vieugy via la Croisette, et empruntons, direction Est, le sentier des Sangliers, caillouteux et pentu.
Plus loin, ce n’est pas la bauge (abri du sanglier) qu’on découvrira, mais une belle clairière plane, ombragée à souhait, non loin du parking. Comme le Mezzogiorno est là, ici çà sera parfait pour sortir les victuailles. Chacun va trouver là qui une pierre, qui une souche, pour soulager ses jambes déjà bien sollicitées. Et là, la … Saint Guy ne passera pas inaperçue !
Puis arrive l’heure de reprendre le chemin plutôt accidenté, type montagnes russes, direction Nord cette fois-ci, pour atteindre la cote 900, qui marquera le point culminant de cette rando forestière ; Nous sommes tout près du centre aéré des Puisots lorsque nous faisons la jonction avec le confortable sentier de la Crête, bien balisé celui-ci.
Au-delà du carrefour du Pas de l’Ane, un peu plus loin, nous attend la sinueuse descente à forte déclivité qui va nous amener à retrouver le chemin rural de Sainte-Catherine en aval de la Boverie. Auparavant on aura ignoré le calvaire de Notre Dame du Vallon, présence pourtant signalée par notre amie « chti » déjà passée par là, lui laissant alors un souvenir plutôt désagréable…
Marche décontractée en cette fin de parcours sur cette large desserte pierreuse pour rejoindre nos véhicules, à la cote 510 m.
Distance approximative parcourue aujourd’hui : 9 km, avec une dénivellée positive de 390 m : bravo les Pas Pressés !
Détente méritée avec la dégustation d’un moelleux gâteau de Savoie : merci Guy.
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Judicieuse suggestion de l’amie Viviane : visite du moulin à Vovray, construit en 1875 sur l’Isernon.
Un ouvrage très intéressant à consulter :
La vicussienne (L’huilerie Masson de Vovray – Annecy page 263)
Après contact du propriétaire, visite guidée de l’huilerie de Jean-François MASSON.
La porte de l’atelier artisanal franchie, nous entrons là dans un autre monde.
La massive meule de grés trône sur son berceau creux taillé dans la masse, amenée en ces lieux on ne sait trop comment. En sous-sol, une imposante machinerie se laisse deviner. Actionnée à l’origine par une roue à aubes avec l’eau du ruisseau des « Trois Fontaines », le moteur électrique a pris aujourd’hui le relais.
La pâte obtenue par broyage, des graines oléagineuses, noix ou autres, est chauffée à l’aide d’un four à bois utilisant de préférence l’essence de frêne, bois sans tanin ni résine. Suit l’opération de pressage sous 170 tonnes par la robuste machine. L’huile récupérée, le tourteau résultant de l’opération est destiné à l’alimentation du bétail ou pour faire des gâteaux aux noix ou utilisé en mouture pour la salade.
Bien que d’aspect « vieillot », cette huilerie est toujours opérationnelle et chacun peut y amener ses cerneaux de noix issus des « gromailles ».
Rendez-vous le dimanche 2 juillet 2017 pour la 2ème Fête de Vovray !
La porte ouverte sur l’extérieur, on retrouve la chaleur suffocante : l’orage menace.
Ainsi se termine de la meilleure des façons cette randonnée près de chez nous par cette chaude journée.
Merci à tous.
EP/vm
2016.10.04 LPP Croix Fry Merdassier
Le 04/10/2016
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
04/10/2016
CROIX FRY MERDASSIER
(LPP) 2016.10.04 LA CROIX FRY MERDASSIER (photos Andrée)
(LPP) 2016.10.04 LA CROIX FRY MERDASSIER (photos Edmond)
Bravo la section des Pas Pressés : les nombreuses inscriptions parvenues avant la fermeture de la permanence à 11 h, hier, nous ont permis de bénéficier d’un transport en autocar, destination : col de la Croix Fry.
Laissant derrière nous, à 9 h 30, quelques sombres nuages à l’ouest, la station est atteinte sous un ciel azur, après être monté de Manigod. Mais les généreux rayons du soleil de cette fin de matinée du mardi 04 octobre, n’auront pas encore permis de fondre entièrement la couche de gelée blanche à cette altitude avoisinant les 1 500 m.
Cette randonnée avait déjà été réalisée en début septembre de l’année passée lors de la reprise de la saison d’automne de marche, avec un groupe d’une vingtaine d’adeptes, trajet d’approche en covoiturage.
Pour une fin de parcours plus confortable, il a été convenu d’effectuer cette fois-ci, l’itinéraire en sens inverse, ce qui s’avèrera judicieux.
Aujourd’hui aussi nous apprécions la présence de notre doyen Jean, le « local » de l’expédition, lequel saura nous éclairer sur les noms des lieux et sommets alentour.
Mise en jambes avec une courte descente en direction du sud, où l’on peut admirer la Tournette ensoleillée dans toute sa splendeur matinale face à nous. Il nous faudra alors bien vite s’arc-bouter sur nos bâtons pour gravir le chemin caillouteux, que la fonte de la gelée blanche a rendu glissant, qui nous amène à la forêt. Quelques raides passages encore, cherchant à poser le pied dans l’entrelacement des racines humides des résineux, ceux-ci formant l’essentiel de ces lieux boisés. On guette l’éventuel champignon, mais seul l’ami Ambroise découvrira quelques mi-chanterelles. Puis là-haut, la luminosité se fait plus intense, encouragement à l’effort soutenu pour grimper cette pente plutôt rude.
Voilà donc le replat ensoleillé attendu, panoramique qui plus est. Sur l’esplanade qu’occupe en partie une petite bâtisse, ce sera très bien pour la pause casse-croûte, face au superbe décor sans nuages ; d’Est en Ouest : l’Etale et son imposante falaise culminant à 2 483 m ; l’Aiguille de Manigod devant la Pointe de la Mandallaz, le Mont-Charvin : 2 409 m ; plus proche, face à nous : la montagne de Sulens et ses verts alpages (1 776 m). Plus au loin au-delà de Manigod : la Tournette : 2 353 m.
Joyeuse ambiance pour ce pique-nique ensoleillé, à 1 500 m, en l’absence de vent, qui va se terminer en musique ! Surprise en effet : l’ami Bernard a eu la bonne idée d’apporter son harmonica, et c’est avec plaisir qu’on écoutera un air populaire… On en redemande !
Retour de sa sieste coutumière de l’ami Jean ; photo du groupe, et nous voilà repartis vers l’Est. Bien vite un autre panorama s’offre à notre regard curieux en découvrant plus bas, la station de Merdassier, toujours sous un soleil généreux, que domine la Pointe du même nom de haut de ses 2 313 m. Il me souvient avoir gravi cette pente herbeuse par une chaude journée de juillet, captivé par le tapis coloré d’une multitude de plantes grasses (entre autres…) fleuries : ce fut un ravissement, et l’objectif de mon « Canon » d’alors n’en avait que l’embarras du choix pour en tirer des diapositives…
Cheminement aisé pour arriver au bas de la « cuvette » d’où s’élève le télésiège du Chevreuil. Une petite halte s’impose.
Puis le bon chemin carrossable à travers le bois du Grand Crêt, longeant la D 160, de dénivelée nulle, nous ramène là où nous attend « Francony ».
Quelques chansons égayeront le retour, direction la Clusaz comme choix de trajet.
La prochaine sortie, reportée au mercredi 12, proposée sur Vaulx en incluant les « Jardins Secrets » n’a pas reçu une audience favorable. En fonction des prévisions météo, une autre destination vous sera donc suggérée au cours de la permanence du lundi 10 octobre, de 10 à 11 h.
La balade fut belle… ; bonne semaine à tous.
N.B. Pour une autre description de la boucle du jour, veuillez vous reporter à ma chronique du 08 septembre 2015.
EP/vm
2016.11.16 LPP La Biche - Lornay
Le 16/11/2016
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
16/11/2016
La Biche - Lornay
(LPP) 2016.11.16 LORNAY LA BICHE (photos Andrée)
(LPP) 2016.11.16 LORNAY LA BICHE (photos Viviane)
Les vents, pardon : les conditions, étant favorables, cap à l’Ouest à nouveau aujourd’hui. Départ à 13 h pour quatre équipages bien résolus à affronter la sinueuse route des Creuses…
Objectif premier : la cité des « Passnaillus », nom familier donné à Rumilly.
L’impressionnante gorge du Chéran dépassée avec le pont sur le boulevard Louis Dagand, mais a-t-on eu le temps de s’en apercevoir ? il nous faut bifurquer à droite pour trouver la D 31, laquelle nous amènera à Lornay, point de rassemblement pour notre randonnée.
Le temps nous est compté, mais un peu en aval de la ville, à hauteur de Vallières, on aurait pu s’aménager une petite halte à la confluence du Chéran avec le Fier, au lieudit « Vers Coppet » sur la rive droite, et « Broise » à l’opposé.
Situé au pied de la montagne du Gros Foug, qui culmine à 1 087 m, le coquet petit village de Lornay, tout proche de l’entrée du « Val de Fier », est distant de 7 km de Rumilly.
522 « Lornerains » (2013) peuplent la commune ; ce nombre était déjà atteint dans les années 1840-1860, tandis qu’un creux de démographie ramenait ce chiffre en dessous de 200 vers 1980, puis une rapide croissance s’ensuivait.
Surprenant : Lornay a été le fief de la famille « de Menthon », du XIIIe siècle à la Révolution, par le biais d’héritages.
Voila donc nos vaillants marcheurs (dont onze « mâles » cette fois-ci encore…) quittant le village sac au dos, pour s’engager sur un bon chemin en forêt longeant un profond ravin au fond duquel coule un petit ruisseau. Un peu trop pentu au gré de certains. Profitons des feuillages colorés sous ce soleil, bienvenu, de novembre.
Puis à travers la verte campagne, la pente s’adoucit : apprécions alors ce site panoramique embrassant, au nord, la Montagne des Princes, là où l’on était il y a peu de temps, et toutes les montagnes récemment enneigées, du Salève aux Bauges.
Puis, à la cote 467 m, on trouve la ferme de « la Biche », laquelle a donné son nom à notre circuit du jour. Le temps de remarquer le potager, les nombreuses génisses dans les deux étables, on peut récupérer de nos efforts de la montée, en empruntant cette portion de route asphaltée où l’on atteint vite le hameau de la Bâtie. Ici on rejoint le circuit balisé de « la Châtelaine » qu’on suivra par la droite jusqu’au hameau de Hauteret, à 508 m, point culminant de notre boucle. Quelques grosses bâtisses rénovées, puis à la sortie du village nous attend un parcours plus accidenté, d’abord en prairie, puis en forêt.
Peu après se présente un raidillon d’une quarantaine de mètres de dénivelé, matière à entendre gémir quelques organismes récalcitrants, objet de succulentes réflexions… mais toujours dans la bonne humeur, celle-ci présente tout au long du circuit. Cette phase de parcours plutôt pénible, m’amène, dans ma pensée toujours galopante, à l’image d’une certaine fable apprise il y a bien longtemps… Je cite « Dans un chemin montant, sablonneux, mal aisé…, l’attelage suait, soufflait, était rompu… ! »
Pour ce qui est des chevaux… Ben on va les trouver un peu plus bas, à l’approche du hameau du « Couer » : en fait ce seront deux belles mules, impressionnantes de taille, qui sont parquées dans cet espace clos, de prairie, l’ensemble laissant supposer des lieux un peu abandonnés.
Curieux comportement à notre approche, de ces deux belles bêtes dressant leurs grandes oreilles. L’une d’elles surtout, particulièrement démonstrative, nous gratifie de joyeuses roulades répétées, pour ensuite s’approcher familièrement de la clôture, sans doute pour avoir une idée de l’impression laissées après ces évolutions… Que voulaient-elles exactement exprimer ? En tout cas, le spectacle champêtre fut apprécié !
La petite route asphaltée alors retrouvée, la traversée du hameau sera l’occasion de remarquer des disparités : aussi bien de vieilles bâtisses proches de l’écroulement, que de belles demeures de pierre et bois restaurées avec goût.
Et que dire de cette basse-cour d’apparat rencontrée en sortie du village ? De ravissantes cocottes arborant avec fierté leur coiffe ébouriffée au-dessus de leur superbe redingote de plumage coloré que prolonge jusqu’au pied leur longue culotte bouffante… Là, je brode un peu, non ? Ah si elles pouvaient me lire : flattées ainsi, elles en glousseraient de fierté, elles en caquetteraient de plaisir !
Dernier tronçon de route, et bien vite apparait le clocher, terme de notre périple.
De la place auprès des voitures pour le rituel petit goûter convivial de fin de balade. Notre Anne-Marie/gâteau n’a pas manqué de nous faire apprécier une fois de plus sa pâtisserie « maison », à laquelle sont venus s’ajouter des échantillons goûteux de chocolat.
Merci à tous ; la nuit va vite arriver à présent : hâtons-nous.
EP/vm
2016/03/22 LPP Les bords de lac/Ouest
Le 22/03/2016
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
MARDI 22 MARS 2016
(LPP) 2016.03.22 Les Bords du Lac/ouest (lien photos E. P.)
De Saint-Jorioz à Duingt, flânons le long des roselières…
Météo propice à la rando cet après-midi de printemps, tout juste arrivé, avec pour séduisant objectif, la rive ouest de notre beau lac.
Trente-trois marcheurs, ces dames représentant, comme d’habitude, une forte majorité, se répartirent en huit voitures pour un départ à 13 heures du parking des Grèves.
Saluons avec plaisir, la présence parmi nous de trois nouvelles adhésions, espérant que l’ambiance « pas pressé » leur convienne.
Direction Saint-Jorioz, le parking de la plage étant le point de ralliement.
Petite frayeur, dans la traversée de Sévrier, pour l’un de nos conducteurs, contraint d’esquiver ce facteur déboulant soudainement de la droite, sur son vélo, sans crier gare ! L’effet de surprise passé, on se dit que l’épithète de « timbré » paraissait bien qualifier l’attitude de ce préposé de la poste, plutôt imprudent, ou téméraire !
Le réflexe de notre pilote du jour mis à l’épreuve, l’incident fut heureusement sans conséquence ! Mais en sera-t-il toujours ainsi ? Ici, l’occasion de rappeler que le déplacement de nos troupes en covoiturage comporte, hélas, toujours un risque…
Nous voici donc arrivés en vue du lac. Parés pour « l’expédition », l’imposant groupe quitte joyeusement le parking, pour traverser le Laudon tout proche, affluent du lac, aux eaux limpides, lequel avant de traverser Saint-Jorioz, arrive de Leschaux.
Pardon Louis ! Mais prendre la direction « plein Nord » pour rejoindre Duingt à l’opposé, me paraissait un peu farfelu… Mais non ! Notre animateur du jour n’avait pas perdu le sens de l’orientation : tout simplement il tenait à nous faire arpenter la plage du lieu sur la totalité de son pourtour ! Et : « Un kilomètre à pied, ça use, ça use ! Un kilomètre à pied… »
Une première impression négative en découvrant le lac aujourd’hui, c’est cette atmosphère brumeuse persistante, consécutive à un important pic de pollution, que l’absence de vent favorise, hélas, en cette période de haute-pression. Dommage : ce prestigieux décor restera flou !
Pivotant dons de 180 degrés, on longera bien vite le port de plaisance, puis nous voilà alors engagés sur le « Sentier des Roselières », refuge de la faune aquatique.
Couvrant huit hectares, cette zone est protégée par deux arrêtés préfectoraux de biotope datant de 1991. Poursuivons donc ce sentier thématique jalonné de panneaux d’information, face au Roc-de-Chère, où le calme est seulement rompu par quelques cris rauques d’oiseaux d’eau trahissant leur présence.
A l’approche de Duingt : traversée de la route D 1508 pour s’éloigner un peu du bruit d’une circulation automobile plutôt dense. Une voie parallèle à la piste cyclable (ancienne voie ferrée) nous permet de prendre un peu de recul pour entrevoir, au travers de cette brume, les massifs du Lanfonet et Tournette, qui s’élèvent au-dessus du lac.
Pas de chance aujourd’hui : à la pollution visuelle s’ajoute ici celle, olfactive, générée par un agriculteur local n’ayant pas tenu compte du fait que… des Pas Pressés pourraient passer par là ! Mais tout compte fait, le fumier n’a pas la puanteur du lisier ! Et on peut donc supporter la nuisance sans trop de désagrément.
Arrivés au village de Duingt, nous attend, pour les plus hardis, la montée, en lacets , sur chaussée bitumée, du Chemin de Croix, au pied du Taillefer dont le sommet culmine à 842 m. Pour aujourd’hui, pas question d’aller plus haut que l’esplanade panoramique, que dominent l’oratoire, sa grotte et la statue de Notre-Dame du Lac. De là, très belle vue sur le bourg, ses deux châteaux : Ruphy, sur la presqu’île, et d’Héré, son vassal, à l’arrière du village. 871 Dunois (2013) habitent la commune, alors qu’on en dénombrait seulement 240 en 1960. La photo coutumière réalisée, rebroussons chemin non sans ignorer les quatorze stations composées de bas-reliefs colorés retraçant la vie de Jésus.
La descente terminée, l’espace public aménagé en bord du lac, nous invite à la pause-goûter, rejoignant ici les quelques marcheurs qui, fatigués, avaient jugé préférable de remettre à plus tard de faire leur… chemin de croix !
Lors du goûter, la pâtisserie « maison » offerte par l’une de nos nouvelles « recrues », a contribué à varier « l’ordinaire » : merci, nous avons apprécié ! De même, la délicate attention de celle dont les chocolats nous rappelait que Pâques approchait.
Petite information devant ce décor nautique : la prochaine sortie du 05 avril, prévue sur les bords du Chéran, était programmée à la mi-journée. Sur proposition de vos accompagnateurs, une majorité des personnes présentes se prononcent pour la réaliser à la journée, ceci si la météo, et l’état du parcours sont favorables.
Cette modification de planning, de même que l’heure de départ, vraisemblablement à 10 h, vous seront précisées lors de l’inscription du lundi 04 avril, ceci avant 10 h 30.
Une petite bise fraîche se lève à présent, agitant le vaste plan d’eau qui prend sa teinte d’azur. Il est temps de reprendre notre trajet en sens inverse, « vent debout ». La balade aura été agréable, et chacun pourra bientôt se prélasser…
P. S. Message ce matin de notre amie Viviane, laquelle nous salue tous, regrettant bien évidemment encore ne pas pouvoir nous accompagner. Quelques photos apaiseront sa déconvenue, et gageons que, comme à l’accoutumée, la mise en forme de cette longue (trop ?) dissertation, lui procure un certain plaisir, en compensation.
A la prochaine fois sous le Pont de l’Abîme !
EP/vm
2016/04/19 LPP Planfait/Talloires
Le 19/04/2016
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
MARDI 19 AVRIL 2016
(LPP) PLANFAIT/TALLOIRES
(LPP) 2016.04.19 Bluffy/Planfait (photos E.P.)
Un peu frisquet ce matin avec seulement 2°, mais que la journée sera belle pour ces 29 Pas Pressés renouant avec, sac à dos garni, le principe de sortie à la journée.
9 h 30 : ce sera l’heure du rassemblement chemin des Grèves : peut-être un peu tôt ?
Le site de Planfait sera le but de cette sortie, l’occasion d’une intéressante découverte pour la plupart d’entre-nous.
Les Granges, au-dessus de Talloires pour un point de rendez-vous, puis montée panoramique vers l’Hermitage de Saint-Germain. A la Pirraz, hameau avant Revel, on prend à gauche, la route étroite et sinueuse en direction du hameau de Ponnay, le site du Parc-Aventure étant bien indiqué.
Premier point de satisfaction : à l’intersection de la route forestière, cote 874 m, l’espace est suffisamment sécurisé pour y stationner nos six voitures la journée durant.
Notre périple pédestre débute par un départ sur la large route asphaltée, face à l’imposante Tournette toute proche. Quelques virages nous amènent au pied du massif du Lanfonet et des Dents de Lanfon : falaises verticales impressionnantes, blanchies par la neige fraîchement tombée de la veille ; au bas : sapins à la parure hivernale scintillants sous le soleil matinal. Culminant à 1824 m, leur ascension est réservée aux randonneurs chevronnés et bien équipés, car l’arête sommitale est escarpée. Du village de Villard-le-Dessus, 750 m, avant Thônes, il faut compter quatre heures de montée, rando donc classée dangereuse.
Avec le terminus de la route asphaltée nous attend l’Espace Aventure
http://www.talloires.acro-aventures.com/fr/
Mais d’abord découvrons, ébahis, en à-pic au-dessus des Rochers des Moillats, la superbe aire de décollage prisée des amateurs de vol libre. De là, les parapentes multicolores se succèdent pour s’élancer dans le vide, face à ce décor paradisiaque, où le bleu profond du « grand lac » se détache sous l’azur d’un ciel sans nuages. Spectacle grandiose dont on ne se lasse pas…, un ravissement pour nos yeux…
Disposant de temps, petite incursion sur le sentier balisé GR 96, de pays du Tour du Lac d’Annecy. Direction Bluffy pour la partie la moins accidentée du parcours, le sol étant détrempé par endroits.
Retour sur le site de Planfait pour midi, où, sur l’esplanade herbeuse jouxtant l’aire d’envol, de massives tables de plein air sont à notre disposition pour le pique-nique. Décor de rêve sous le doux soleil, confort : que demander de plus pour cette pause de mi-journée, tandis que les parapentistes poursuivent inlassablement leur ronde colorée au-dessus de nos têtes ! Mais il en faudra plus pour nous couper l’appétit…
Bienvenue ensuite, cette initiative de l’un de nos accompagnateurs, lequel nous propose, avec l’assentiment préalable de l’animateur du site, de découvrir le superbe circuit de l’Accrobranche. Et voici donc ce groupe de Pas Pressés passant la porte pour emprunter le « Grand Parcours », en file indienne… Non ! Pas en l’air… mais en restant sur le « plancher des vaches » aménagé, cheminant en forêt clairsemée, « tête en l’air », admiratifs devant ces amateurs de vertige, jeunes pour la plupart, évoluant là-haut près des cimes ; parcours sans doute hésitant pour certains, joie non dissimulée pour les plus audacieux. Ne voilà-t-il pas que l’une de nos doyennes « insiste pour « s’envoyer elle aussi en l’air » ? Sans doute voudrait-elle retrouver ces sensations, alors que plus jeune elle était fervente d’alpinisme ! Non Claire, pas aujourd’hui car le temps nous est compté !
Parlons un peu de ce site de découvertes multi-activités.
Belle réalisation que ces installations aériennes sécurisées, bien entretenues.
« Le Grand Parcours », entre autres : 2 h ½ d’évolution à une hauteur variant entre 5 et 17 m du sol : à partir de 25 euros,
« Le Parcours Enfant accompagné », avec tyrolienne : 15 euros, etc.
Outre les parcours nécessitant le port du boudrier, des passerelles aériennes sont accessibles aux personnes à mobilité réduite, également aux parents avec poussette, équipement unique en Europe, parait-il.
Pour en savoir plus, avec Google : « Accrobranche Planfait ».
Il est alors temps de poursuivre notre périple pédestre : dernier coup d’œil sur ces câbles et guitounes suspendus, et nous voilà engagés, pente montante, sur ce sentier qui devrait nous éviter la marche sur sol asphalté parcouru le matin. Seulement voilà : un balisage médiocre ne favorise pas notre entreprise, et au bout d’un moment, un passage pentu, boueux, glissant, rendra notre progression compliquée…
Et alors : « Ne pleure pas Ginet’ette, Tra là-là, la-la, la-la, la-la, la-la, la-la, la-la ! Ne pleure pas Ginet’ette, On y arrivera, on y arrivera ! »
… Et après maints efforts et soupirs de découragement, voilà que l’ami Louis a retrouvé le chemin descendant tant espéré… Et enfin, après encore quelques glissades, la route attendue apparaît…
Que fait-on alors ? Prend-on ce raccourci indiquant la direction de Ponnay ? Mais un peu plus bas un nouvel épisode non moins mouvementé nous attend avant de retrouver notre route… Talus fortement incliné, marches de pierres glissantes, et pas de « main courante » ! De l’animation, il y a ! Et de nouveau : « Ne pleure pas… »
Enfin tout ce petit monde, soulagé, a franchi le cap, plaisanteries retrouvées ! Simplement il nous faut remonter un peu pour retrouver nos voitures là où on les avait quittées.
Comme il avait été dans notre intention, empruntons donc cette petite route forestière qui mène col de la Forclaz, soulagés de nos sacs et bâtons, car le cheminement s’avère facile.
Tiens, face à nous, une importante plaque de neige vient juste de glisser des pentes abruptes de la Tournette, laissant apparaître la roche sombre, ensoleillée.
1,5 km sur cette chaussée non asphaltée, d’une marche « cool », appréciant le chaud soleil en ce versant Sud, les commentaires vont bon train, et les difficultés précédentes sont oubliées !
Retour sur nos pas tout en plaisantant, appréciant le panorama sur le « petit lac », les Bauges…
Pause appréciée, le temps de « régler nos comptes » dans l’allégresse, et chacun se prépare au retour.
La sortie découverte fut agréable.
P. S. Je l’ai taquinée, Ginette, mais il me faut bien agrémenter un peu mon long récit : je sais que tu ne m’en tiendras pas rigueur, même si, par moment, tu as eu raison de montrer ton courroux ! Penses plutôt à ce que tu as découvert ce matin…
Une petite pensée pour les absents : Mado, immobilisée à Villaz, Viviane, … et les autres.
Rappel : la prochaine sortie se fera logiquement en car : à ce sujet, il est impératif de réunir trente personnes au minimum.
Inscription obligatoire la veille de la sortie avant 11 heures.
Prévisions météo à confirmer : «Le soleil gagnerait du terrain»
A bientôt ?
EP/vm
2016.05.17 LPP Rumilly - Base de loisirs des Pérouses
Le 27/05/2016
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
17/05/2016
RUMILLY - Base de loisirs des Pérouses
(LPP) 2016.05.17 RUMILLY Pique-nique (Photos Edmond)
S’il est des moments où l’événement fait place à d’excellents souvenirs, cette escapade rumillienne devrait être de ceux-là !
Météo idéale, bien que fond de l’air frais (5° sous abri ce matin), décor de verdure printanière, l’eau en prime ; et aussi excellent état d’esprit des participants : que demander de plus pour une sortie pique-nique réussie ?
Petit regret au départ : l’un des principaux instigateurs de ce projet de barbecue, notre ami Ambroise, devait donner sa préférence, comme il s’y était engagé auparavant, mais oublié ! à une balade italienne. Petit étourdi, va, tu nous la referas celle-là ! Allez ! On ne t’en veut pas ! Mais quel dommage pour nous d’avoir à nous priver de tes talents de cuisinier, et de ton entrain ! Merci pour la tomme, appréciée plus tard, de même que le pousse-café odorant !
Ce site des Pérouses idéalement implanté et équipé, est attrayant sous ce ciel sans nuages ; cette constatation faite, il était peut-être plus prudent alors, de ne pas trop tarder pour occuper notre lieu de prédilection…
C’est ainsi que le kangoo, qui pour cette fois ne servirait pas au transport de personnes, mais à celui de matériel, trouvait place de bonne heure sur le petit parking jouxtant l’étang des pêcheurs. Petit coup d’œil ver le premier des trois barbecues installés à demeure sous la futaie proche du Chéran : personne ! Donc tout va bien, à nous de jouer !
En avant toutes : il faut décharger et emmener à pied d’œuvre : bois, tables et sièges de camping, tréteaux, … et même des briques, pour le cas où… Le pain aussi ! Au premier « voyage », un bruyant concert de coassements rauques nous surprend ! Ben oui : n’est-ce pas le « temps des amours » pour ces nombreux batraciens s’égosillant à qui mieux-mieux pour se faire remarquer, discrètement planqué sous les roseaux de la berge ? Pas question d’en repérer un : dès qu’une présence est détectée : motus !
L’installation la plus proche de l’étang nous conviendra très bien : barbecue double ; les grilles et leurs supports, vandalisés il y a peu, constatation alors trop fréquente, hélas ! ont été remises en état par la municipalité, à notre grande satisfaction. Les voilà donc opérationnels. De part et d’autre, l’une ombragée, l’autre ensoleillée, deux tables massives combinées à des bancs, permettront à une majorité d’entre nous d’y prendre place.
10 h 30 : une, deux,… six voitures amènent la trentaine de convives au bord de l’étang, et avec eux de quoi satisfaire les appétits… Mais on n’en est pas encore là ! Tandis que nous laisserons nos dévoués opérateurs, sous la houlette de l’ami Louis, s’affairer près des saucisses, et entretenir la flamme, partons donc pour une petite mise en jambe, rythme « Pas Pressés » évidemment.
Tour de l’étang d’abord, que, près du bord par endroit, des « mousses » de printemps colorent d’un vert « sale ». Puis, longeons le Chéran à l’eau limpide, d’un débit conséquent en cette période. Entre rivière et lac, le petit promontoire permettra de retrouver nos repères avec la table d’orientation aménagée là. Le vaste espace vallonné, arboré, dépassé, voici qu’apparaît le lac, plan d’eau particulièrement calme en cette fin de matinée sans vent, les arbres du rivage s’y reflétant. Quelques volatiles palmés tissent leur rideau d’ondes qui vient mourir sur la berge.
Le retour vers le site du karting marque la fin de notre périple matinal. Bien vite la fumée caractéristique nous indique que Louis et ses aides sont arrivés à leurs fins. Les succulentes saucisses cuites à point ne vont pas tarder à faire le régal des estomacs affamés… Et les « cubis » fournissent de quoi favoriser de joyeux commentaires : ambiance ! Puis la tomme goûteuse de notre ami Ambroise prend le relais, appréciée tant pour sa saveur que pour sa… gratuité !
Et arrive le dessert : il faut dire « les desserts », car nous aurons l’embarras du choix : ces dames ont « mis le paquet » : bugnes, pâtisseries variées, tout aussi savoureuses les unes que les autres ! Problème, c’est que les estomacs sont déjà bien repus ! Qu’à cela ne tienne : aujourd’hui le péché de gourmandise sera généreusement occulté ! Bienvenus, quelques effluves de digestifs « maison » mettront un terme à ce joyeux pique-nique.
Quelques notes chantées nous permettront d’entendre, entre autres, notre désormais célèbre « Chanson des Pas Pressés » cru 2015.
Que va-t-on faire à présent ? La sieste au bord de l’eau, sortir les boules de pétanque ? Mais non ! Nos courageux convives optent pour la randonnée « digestive » ! Pas de pot, moi qui comptait bien jouer relâche !
C’est décidé : la « Chapelle Notre-Dame de l’Aumône » sera notre objectif. Voici donc que le groupe s’élance, que dis-je !, se met lentement en action, direction de nord de la ville.
Le Dadon franchi, ruisseau qui retrouve le Chéran un peu plus bas, station de pompage et « champ de tir » dépassés : montée coupe-pattes vers le quartier de la Fully. Comme il se déroule en majeure partie sur route asphaltée, le parcours récemment balisé, nous permet de découvrir, le long de rues aérées, plusieurs lotissements ou résidences fleuris construits entre la zone industrielle (Téfal, Lait Mont-Blanc, Wully,…) et le Chéran.
Peu avant le complexe sportif des Grangettes, on surplombe le lit de la rivière limpide au gros débit, qu’un espace découvert dans le bois la bordant, nous permet d’apercevoir s’étalant au-dessous. File indienne sur ce sentier de terre longeant les hautes clôtures délimitant les terrains de rugby, de foot, et nous voici bien vite en vue de l’édifice marial.
La porte principale nous est gentiment ouverte par le gardien des lieux affairé à désherber la cour. Et donc chacun pourra à sa guise découvrir l’intérieur de l’édifice. L’ensemble se compose de deux parties : l’ancienne chapelle d’origine date de 1240. La seconde construction, accolée mais largement ouverte sur la première fut construite entre 1818-1823, remaniée en 1863, sur les plans de l’architecte Th. Fivel.
Que dit la légende ? Un seigneur du voisinage : Aymon de Conzié, rentrant bredouille de la chasse, de rage, décocha une flèche à une statue de la Vierge. Celle-ci ricocha et, l’atteignant à l’œil, le rendit aveugle. En expiation, il fit édifier une chapelle, et donc recouvra la vue. Elle constitue le chœur de l’ancien sanctuaire.
Une salle contigüe recueille les nombreuses plaques de marbre, nominatives, déposées là par dévotion, en reconnaissance et remerciements pour les nombreux bienfaits attribués, dès lors, à la Vierge.
Les fidèles de tout l’Albanais s’y rassemblent en pèlerinage chaque année le premier dimanche de mai.
Pause pour la rituelle photo, puis nos pèlerins occasionnels, sensibles à cette découverte, repartent en sens inverse par le même trajet, quelques jambes se faisant lourdes…
Il est déjà 17 h lorsque la base de loisirs est atteinte.
Mais la journée ne se terminera pas ici ! En effet, ne voilà-t-il pas qu’une invitation est lancée avec insistance pour une halte à Chaux-Balmont sur la route du retour ? Le hasard du planning des dates de sortie fit qu’aujourd’hui corresponde à un anniversaire…
Quoi de mieux alors, pour cette trentaine d’assoiffés que nous sommes, que de déployer le cercle de l’amitié, envahissant une nouvelle fois cette cour qui nous avait déjà accueillis à d’autres occasions. Et nous voilà levant joyeusement notre verre en l’honneur de notre hôte, laquelle restera discrète, ça va de soi, sur son âge… A nouveau les bugnes « maison » croustillantes, de même que le surplus des pâtisseries du jour, feront avec bonheur le tour de tablée improvisée.
Appréciant cette joyeuse ambiance festive en ce décor fleuri sous un soleil déclinant, aucun de nous ne parait vouloir se décider à « lever l’ancre » ! Très sincèrement : merci Mado !
Au terme de cette mémorable journée, remercions plus particulièrement nos amis, Louis, Andrée, et vous tous qui avez coopéré à la réussite de cette sortie barbecue.
Et une petite pensée pour ceux qui n’ont pu nous rejoindre : Mado, Viviane, et d’autres…
N.B. Pour plus de précisions sur le site qui nous accueillait aujourd’hui, veuillez vous reporter, s’il vous reste encore un désir de lecture ( ?), à mon « papier » daté du 17 décembre dernier.
Et à bientôt !
EP/vm