CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
17/12/2015
Clôture de la saison des Pas Pressés
Base de loisirs des Pérouses à RUMILLY
Surtout aucun regret pour nos joyeux Pas Pressés rassemblés pour 13 h sous un ciel devenu limpide après le tenace brouillard humide de la matinée.
Le choix de la petite balade facile autour de ce remarquable espace-nature agréablement aménagé sur d’anciennes carrières par la ville de Rumilly, s’avérera judicieux si l’on en juge par les avis exprimés.
Cheminant au rythme des Pas Pressés, tout en papotant, sur le large sentier qui le borde sur son périmètre, comment ne pas s’extasier devant ce calme plan d’eau où se mire le décor ensoleillé du rivage lumineux, reflétant ce ciel sans nuage du moment.
D’une superficie de 5 ha, ce plan d’eau poissonneux créé dans les années 1980, est alimenté par une nappe phréatique. Propice à la baignade à la saison chaude, paradis des pêcheurs, ce lieu est très prisé des Rumilliens amateurs de calme et détente.
Quittant le lac, le sentier nous conduit dans un vert décor vallonné, accessible aux personnes à mobilité réduite, où des bancs disséminés tout au long du parcours qu’agrémente un récent arboretum, nous incitent à une pause ensoleillée… A réserver de préférence à la chaude saison !
Après un court passage boisé, plus à l’est, le bruit de l’eau qui ruisselle au loin, nous indique que nous approchons du Chéran. En deçà de la digue qui barre la rivière sur toute sa largeur, d’imposants amas de bois mort, des arbres couchés, de taille imposante, laissent supposer que d’importantes crues récentes en ont été la cause. Sur le rivage, au droit de la digue, un chenal a été aménagé pour « passe à poisson ». Avis aux pécheurs : les espèces saumonées sorties, doivent être remise à l’eau, quelle que soit leur taille, cela dans un but de protection de l’espèce.
Le Chéran : long de 54 km, il prend sa source à 1098 m dans le massif des Bauges, sur la commune de Verrens-Arvey. Après avoir « arrosé » trente-cinq communes, il rencontre le Fier en aval de Rumilly, pour alors former un affluent du Rhône. Son débit est abondant, à caractère torrentiel, avec une pointe en avril lors de la fonte des neiges.
Une candidature a été récemment déposée en vue de l’obtention du label « Rivière Sauvage ». Il serait alors la deuxième rivière de France, après la Valserine (Ain) à bénéficier de ce classement, selon des critères exigeants, bien définis. Cette rivière est aussi renommée pour contenir des paillettes d’or : elle en charrie… 0,5 grammes par tonne d’alluvions ( !) de quoi « faire les bras » des orpailleurs amateurs. A priori, jouer au loto devrait être moins fatigant !
Toutefois, en 1867, un berger trouva une pépite de 43,5 g à Alby-sur-Chéran, ce qui attisa les convoitises…
Longeant le lit de la rivière sur une centaine de mètres, on laisse sur la gauche, une zone aménagée en aire de pique-nique, avec barbecues installés.
Et se présente à nous, tel un miroir ensoleillé, ce second plan d’eau, de taille réduite certes, mais vraiment mignon ! Quel romantisme : ces arbres dénudés, ces hautes herbes, ce ciel d’azur, qui se reflètent dans cette onde transparente, immobile, tel un paysage inversé ! On y voit même folâtrer, pattes en l’air, des chiens venus se défouler sur le vert rivage…
Quittant ces lieux imagés, remontant vers l’arborétum, petite halte panoramique sur la butte où une petite table d’orientation nous familiarise avec le paysage alentour. Vers l’ouest, le chaînon de Clergeon se casse avec le Val-de-Fier, avant d’enchainer sur la Montagne des Princes. Plus près de nous, le village de Boussy et son clocher s’abrite derrière la colline boisée cachant Marcellaz, à droite, le Crêt de Saint-Sylvestre, au loin le Semnoz.
Avant de rejoindre le parking, petite reconnaissance de parcours vers le nord, jusqu’au passage à gué du Dadon, ruisseau qui se déverse un peu plus bas, dans le Chéran. Le sentier de la Ripisylve y est balisé : il devrait faire l’objet, pour nous, d’une prochaine découverte.
S’agissant de sentiers pédestres sur ce secteur des Pérouses, un projet départemental est en cours d’élaboration : la construction d’une passerelle permettant de franchir le Chéran et rejoindre le circuit balisé de « La Pomme », à Boussy, sur l’autre rive. Anciennement existait déjà en cet endroit une petite passerelle suspendue, privée, appelée : « Le Pont des Iles » dont l’utilisation, en période de crue, était impressionnante.
La balade terminée, s’en suivra, sur la route du retour, une sympathique halte-surprise, à Chaux-Balmont. Heureuse initiative de notre dévouée amie Mado : nous sommes invités à déguster les « bugnes » de sa confection, accompagnées, cerise sur le gâteau, d’une onctueuse mousse au chocolat, dans sa maison décorée de nombreux tableaux peints, de sa composition. L’ami Louis (ici il n’y a que des amis !) ayant soulagé sa cave, des quelques bouteilles restant de notre réserve, c’est dans une joyeuse ambiance que se terminera cette ultime sortie de la saison de marche.
Un chaleureux MERCI à notre hôte enjouée, dont la préoccupation majeure est de procurer du plaisir, de faire rayonner la joie de l’amitié.
Merci à vous tous, vous souhaitant de joyeuses fêtes de fin d’année, avec le souhait de retrouver ce même état d’esprit à la prochaine saison.
Dernier coup d’œil admiratif à la chatoyante galerie colorée tapissant les murs, et chacun quitte gaiement l’accueillant logis de notre sympathique artiste appréciée…
A bientôt,
E. P.